Pour la période 2021-2025, la Confédération africaine de football (CAF) sera présidée par Patrice Motsepe. Le milliardaire sud-africain a été élu, pour ne pas dire intronisé, vendredi 12 mars, à la Présidence de la CAF, devenant la 7e personnalité et le premier anglophone à occuper ce prestigieux poste.
Patrice Motsepe est arrivé détendu à la 43e Assemblée générale élective (AGE) qui s’est tenue, vendredi dernier à Rabat, au Maroc. Et pour cause, il était assuré de succéder à Ahmad Ahmad à la tête de l’instance africaine du football, le Malgache ayant été suspendu finalement pour 2 ans, sa suspension de 5 ans ayant été réduite par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Après le désistement des autres candidats, l’Ivoirien Jacques Anouma, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya, Patrice Motsepe, candidat unique, avait tout le loisir de prononcer un discours dont le maître-mot était « unité ».
« C’est vraiment un très grand honneur et un privilège incroyable pour moi. Je voudrais remercier mon frère Gianni pour sa vision et ses encouragements pour que nous travaillions dans l’unité et c’est uniquement ainsi que nous pourrons relever les défis posés à l’Afrique. Nous ne pouvons réussir qu’en étant unis », a réagi le nouveau boss de la CAF, après la confirmation de sa victoire.
Cette intervention de M. Infantino, décrite par plusieurs dirigeants du football continental comme une ingérence de la FIFA dans les affaires de la CAF, serait, pour des observateurs présents à Rabat vendredi dernier, à la base des faibles applaudissements enregistrés au terme du discours de Patrice Motsepe.
Qu’à cela ne tienne, le désormais président de la CAF n’a pas raté l’occasion de témoigner sa gratitude à ses « frères » dont le désistement a abouti à son élection par acclamations à la présidence de la Confédération africaine de football. « Mes frères Senghor, Yahya et Jacques Anouma, merci infiniment ! », s’est-il exclamé.
Le nouveau patron de la CAF Patrice Motsepe n’a pas occulté les nouveaux défis que doivent relever l’instance fédérale et le foot africain et s’est dit convaincu, comme l’avait dit avant lui Gianni Infantino, que ces challenges seront surmontés avec « la sagesse collective » et en travaillant « dans l’unité ». Elu président de la CAF, Patrice Motsepe devient de facto vice-président de la FIFA.
Serge YAVO