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ARTS PLASTIQUES : Le peintre ivoirien Michel Kodjo est mort à 86 ans

Le monde des arts est en deuil. Le célèbre peintre ivoirien Michel Kodjo est décédé, dans la nuit du 23 au 24 mars 2021, à Grand-Bassam où il résidait depuis de longues années.

Pour l’heure, on ne sait pas grand-chose des causes de la mort du natif de Soumier-Bia, dans la préfecture d’Aboisso. Ce que l’on peut dire par contre, c’est que Michel Kodjo, qualifié de « prince de la République naissante » par le Pr Yacouba Konaté, part au moment où il est sur les cimaises au Musée des cultures contemporaines Adama Tounkara (MUCAT) d’Abobo, à l’occasion de l’exposition « 1957-2021, 64 ans d’arts visuels en Côte d’Ivoire ».

Michel Kodjo s’est révélé à la face du monde pour avoir été le premier artiste peintre ivoirien à organiser une exposition individuelle en 1957, à l’hôtel de ville d’Abidjan. Cette exposition sera déterminante pour l’artiste car elle va le conduire, de 1959 à 1961, à l’école des arts décoratifs de Nice, et en 1968, à l’Ecole des beaux-arts de Clermont-Ferrand.

De retour en Côte d’Ivoire, il devient professeur de dessin au Lycée moderne de Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire, où il a installé ses ateliers jusqu’à sa disparition.

Michel Kodjo va parcourir le monde  grâce à son talent qui s’exprime à travers un style dominé par le mysticisme et la méditation. Ses œuvres sont exposées dans de grandes galeries de renom de Paris et de New York.

De son vivant, l’artiste avait une grande douleur : celle de voir les artistes peintres demeurés dans l’ombre. Il l’a une ultime fois exprimée, le 18 février dernier, lors de l’exposition « 1957-2021, 64 ans d’arts visuels en Côte d’Ivoire », organisée au MUCAT jusqu’en juin 2021. « Les artistes n’arrivent pas à se faire valoir », avait-il déploré.

Pour avoir porté au firmament l’art et la culture de Côte d’Ivoire, Michel Kodjo recevra, sans doute, les hommages de ses pairs et de l’Etat ivoirien. Ce sera alors un bel épilogue pour celui qui est considéré par des générations de plasticiens comme « un défricheur de sentiers ».

Serge YAVO

 

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