Sénateur SERI BI N’GUESSAN (SE/SDDC PDCI-RDA) met les femmes en mission : ‘’Allez arracher la liberté confisquée comme en 1949…’’
Le Sénateur Seri Bi N’guessan est le Secrétaire exécutif chargé des Sections, Délégations Départementales et Communales du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (SE/SDDC PDCI-RDA). Il a animé une conférence au cours du rassemblement des femmes de l’Ufpdci urbaine dit ‘’Journée de la militante Pdci’’ avec pour thème : «PLACE ET RÔLE DE LA FEMME FACE AUX ENJEUX DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2020». C’était le samedi 7 septembre dernier au siège dudit parti à Cocody. Ci-dessous l’intégralité de ses propos.
CONFERENCE
PLACE ET RÔLE DE LA FEMME FACE AUX ENJEUX DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2020
I. CONTEXTE
Quand dans la plupart de nos interventions au PDCI-RDA, nous revenons souvent sur le stupide coup d’Etat du 24 décembre 1999, nombreux sont ceux qui nous traitent de nostalgiques, de pleurnichards, de rancuniers et de revanchards.
Mais pourquoi tant de réticence sur cette question ?
Est-ce parce que beaucoup de nos acteurs politiques on la conscience surchargé quand on aborde cette question pour nous obliger à demeurer amnésique ou à nous autocensurer ?
Pourtant aucune analyse sérieuse de ce qui nous arrive aujourd’hui dans notre pays, ne peut se faire et se comprendre si nous n’allons puiser dans ce triste évènement qui est arrivé au PDCI-RDA en 1999, puiser les causes profondes des déboires que nous subissons.
Regardez Mesdames, Messieurs ; Mes chers Dames, prenons simplement quelques exemples :
- nous n’étions qu’à un an d’une élection présidentielle au cours de laquelle la bataille dans les urnes pouvait donner aux chantres de la démocratie d’alors l’opportunité de déployer leur force et démontrer leur majorité ;
- La démocratie, si elle pouvait se juger par la liberté de la presse, était au paroxysme de son existence et de son exercice au regard du nombre de titres de journaux de l’opposition au cours de cette période, nombre jamais égalé sous aucun des régimes qui ont succédé au pouvoir du PDCI-RDA. A contrario, nous avons souvenir des sièges de journaux constamment saccagés au 220 logement et ailleurs sous certains des régimes qui ont suivi 1999 ;
- Le point d’achèvement du bénéfice de la remise de la dette des PPTE à notre pays avait été négocié et obtenu et devait prendre effet en mars 2001 ;
- La vision stratégique de développement de la Côte d’Ivoire du Président Henri Konan Bédié qui devait conduire notre pays en l’espace de 25 ans aux frontières nouvelles du développement, vision soutenu au plan de la mise en œuvre, par les 12 travaux de l’éléphant d’Afrique, n’a jamais été mise en cause, au contraire. Les pouvoirs successifs et notamment les tenants du pouvoir actuel en font leur gibecière de projets en changeant simplement de nom (émergence dit-on : en gardant le même horizon 2020).
- La démocratie apaisée d’Henri Konan Bédié support d’une paix durable faisait son ancrage progressivement dans notre culture démocratique quand elle a été stoppé nette.
Nous nous arrêtons là aujourd’hui pour planter le contexte de notre thème qui nous réunit ce jour et nous vous demandons la permission de nous permettre d’être nostalgiques, pleurnichards, un peu rancuniers et être dans une posture de revanche démocratique pour aller arracher dans les urnes en 2020 la victoire pour la reconquête du pouvoir d’état avec les femmes déterminées du PDCI-RDA : ‘’Aller dans le camp de l’ennemi, arracher ce que le diable à voler’’, comme dirait le Chrétien.
Pour situer le rôle de chacun, chacune et notamment ‘’la place et le rôle de la femme face aux enjeux de l’élection présidentielle de 2020’’, survolons rapidement ensemble ce que notre pays subit depuis ce 24 décembre 1999. - Des crises successives militaro-politiques sans fin qui ont balafré la côte d’ivoire notre pays ;
- Une crise postélectorale meurtrière avec à la clé 3.000 dans une guerre fratricide ;
- Une réconciliation pour laquelle les tenants du pouvoir se lancent des ‘’auto-satisfécits’’ (pour se faire bonne conscience), mais qui n’a jamais pris forme et qui continue de laisser la Côte d’Ivoire fragmentée y compris dans le nord ;
- Une croissance économique ressassée pour plaire aux bailleurs de fonds mais qui laisse le citoyen ivoirien dans la pauvreté et le désarroi ; avec des promesses de programmes sociaux qui ne valent que par leur caractère de propagande électoraliste et qui ne s’appliqueront jamais comme d’habitude ;
- Les frontières de notre pays partout ouvertes qui déversent dans nos forêt classées dans le Cavally, dans le Guémon, dans la Marabouté, le Haut-Sassandra des centaines de milliers d’étrangers avec cette pression que nous connaissons sur le foncier, source de conflits sociaux récurrents à juste titre dénoncés par le Président Henri Konan Bédié et qui constituent une bombe sociale à retardement ;
- La violence électorale entretenue (voir cette simple élection locale d’octobre 2018 et les dégâts humains engendrés) ;
- La ferme volonté des tenants du pouvoir de tailler et d’imposer une CEI déséquilibrée, sous ordre, incapable d’organiser des élections justes et apaisées et pour laquelle, ils veulent attendre le dernier moment pour dévoiler les attributions, le fonctionnement, l’autonomie financière ;
- L’immixtion du pouvoir dans le fonctionnement des partis politique ;
- Le musèlement des acteurs politiques par des actions judiciaires téléguidées qui maintiennent des citoyens ivoiriens en exile contrairement aux dispositions pertinentes la constitution de notre pays ;
- Les pressions, les menaces, les achats consciences de certains acteurs politiques qui font entre autres de la fonction publique une entreprise privée des tenants du pouvoir ;
- Au total un recul inadmissible de la démocratie par un pouvoir narcissique, rendu autocratique pour cacher son extrême minorité et qui n’est pas près à lâcher le pouvoir et à tout prix ;
- Enfin, l’environnement préparatoire des élections rendu difficile par les coûts élevés de production des papiers administratifs afférents (CNI et autres) ;
- Et l’insécurité avec l’institutionnalisation des ‘’microbes’’ et autres délinquants adulés ;
- Etc., etc.
Braves et vaillantes Femmes du PDCI-RDA, voici égrainés les obstacles à nous dressés, le décor planté, un paysage escarpé dans lequel nous devons ensemble trouver ‘’votre place et votre rôle face aux enjeux de l’élection présidentielle de 2020’’.
II. ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2020 : QUELS ENJEUX
Ici, Braves Femmes du PDCI-RDA, permettez-moi simplement de faire un petit raisonnement par l’absurde pour ne pas trop m’étendre sur le chapitre et en venir à l’essentiel.
‘’Admettons que par extraordinaire le PDCI-RDA, ne venait pas au pouvoir d’Etat en 2020’’ ; qu’adviendrait-il à notre cher pays la Côte d’ivoire :
Donnons des réponses simplistes : - Le désordre guidé par l’affairisme d’état serait érigé en outil de gouvernance dans tous les secteurs : le transport (les ‘’gnambros’’ maîtres de tout) ; l’urbanisation désordonnée ; le foncier rural déstructuré ; le secteur minier serait un empoisonneur de nos nappes d’eau souterraine et de nos produits agricoles, les BTP avec une qualité précaire des travaux réalisés (Goudron Yomo), etc. ;
- La promotion de l’apatridie qui en réalité est une autre source de repeuplement de la Côte d’Ivoire, qui doublerait sous nos yeux impuissants la croissance démographique face à un taux de croissance de la riche nationale qui ne tiendra pas le coup pour le malheur de nos enfants et de leur avenir ;
- L’entrepreneur ivoirien n’aurait aucune place dans les appels d’offres transparents pour accéder aux marchés publics face la pratique des marchés gré à gré ? ;
- L’affairisme par-ci, l’affairisme par-là, ferait place à toute gouvernance normale.
Voilà ce que serait le vrai visage, un visage hideux de notre belle Côte d’ivoire. Ça, les ivoiriens dans leur totalité, du nord au sud, de l’est à l’ouest en passant par le centre n’en veulent pas et n’en voudront jamais.
En conclusion de cette démonstration par l’absurde, le PDCI-RDA doit absolument revenir au pouvoir en 2020 en gagnant les élections Présidentielles de 2020.
Braves Femmes du PDCI-RDA quel est votre place, quel est votre rôle.
C’est ensemble dans cette conférence que nous devons les définir.
Permettez-moi simplement d’en donner quelques éléments, quelques pistes : trois petits exemples.
1°)- NOUS APPUYER SUR LE COMBAT HISTORIQUE ET HEROÎQUE DE LA FEMME DANS LE DEVENIR DU PDCI-RDA
Si le PDCI-RDA a aujourd’hui pris le pli du service de la Femme dans son combat politique depuis 1949 c’est en raison de la marche héroïque des femmes sur la prison de Bassam du 22 au 24 Décembre 1949 dont le résultat quelques mois PLUS TARD ? a abouti à la libération des Hommes, de leurs Hommes, des responsables politiques du PDCI-RDA emprisonnés sans aucun jugement durant plus de 12 mois par les autorités coloniales à Grand-Bassam. Ces femmes sont :
- Marie Koré
- Fatoumata Traoré
- Moussokoro Camara
- Djoko Amani
- Akissi Kouamé
- Mami N’Dri
- Mami Sibo
- Marguerite Sacoum
- Anne-Marie Raggi
- MM. Gadeau
- MM. Denise
Outre les faits de cette belle histoire qui sont bien connus de tous, il faut retenir dans la préparation et l’organisation de cette marche de Grand Bassam, le Courage, la persévérance, la stratégie, qui ont permis aux Femmes de déjouer tous les obstacles du pouvoir colonial pour aboutir effectivement via le pont de la Victoire à la prison de Grand Bassam.
En effet, venues de façon perlée, empruntant tous les moyens de transports, empruntant à la marche les pistes sous les cocotiers, s’habillant en tenues tricolores pour faire croire que la marche serait en faveur du pouvoir colonial, toutes ces astuces, cette stratégie, cette endurance, c’est ça la Femme du PDCI-RDA et depuis cette période, le contrat de confiance entre le PDCI-RDA et la Femme militante est devenu ‘’Ton pieds mon pied’’.
Ainsi, plus tard L’AFI est née avec ses pionnières, ensuite a suivi l’UFPDCI avec ses pionnières.
Et aujourd’hui pour épouser les réalités du terrain l’UFPDCI a été décomposée en deux branches, l’UFPDCI Urbaine et l’UFPDCI Rurale et c’est la branche urbaine avec à sa tête Mme Sita Coulibaly Présidente nationale par ailleurs Déléguée communale de Korhogo qui nous fait l’honneur d’être à cette tribune, représentant le Secrétaire Exécutif en chef, le Pr Maurice Kakou Guikahué.
2°)- NATURE ET VALEUR INTRINSEQUE DE LA FEMME DANS LA REGULATION SOCIETALE
Dans son livre ‘’The Better Angels of Our Nature’’ (les meilleurs anges de notre nature), Steven Pinker, psychologue à l’université Harvard, écrit ceci :
« si les femmes avaient le dernier mot dans les décisions militaires, les nations mèneraient moins de guerres idiotes – c’est-à-dire qu’elles renonceraient aux interventions menées par la vengeance, liées au code de l’honneur ou encore militaire ».
Cette qualité intrinsèque de la Femme, mère, épouse est captée par le PDCI-RDA dans sa marche avec la FEMME militante, la FEMME responsable politique, la FEMME leader.
3°)- LES PROGRES DE LA CONSCIENCE COMMUNAUTAIRE ET LES PROGRES DES LEGISLATIONS GENRE DE PAR LE MONDE
Aujourd’hui la conscience mondiale sur la question genre qui a en son centre l’égalité entre la femme et l’homme, conforte la position du PDCI-RDA de continuer à faire de la Femme son compagnon de lutte à tous les niveaux de responsabilité.
Ainsi la structuration actuelle du PDCI-RDA laisse une place de choix à la Femme militante et au rôle qu’elle doit jouer en général et en particulier pour la victoire du PDCI-RDA en 2020.
III. LA PLACE ET LE RÔLE DE LA FEMME DANS LE DISPOSITIF DU PDCI-RDA D’AUJOURD’HUI
Relativement à la place occupée : afin d’exploiter au grand maximum les nombreuses qualités de la Femme ci-dessus citées, dans la mise en œuvre de sa politique, le PDCI-RDA a inséré à tous les niveaux de sa structuration les responsabilités de la Femme : D’abord dans tous les organes centraux et ensuite dans les structures exécutives (Secrétariat Exécutif et les Structures annexes). Le PDCI-RDA vient en outre de s’attacher les services d’un mouvement de soutien de militantes Femmes (les Secrétaires Générales de Sections) et sur ce terrain la porte est ouverte et grandement.
Relativement au rôle à jouer : de façon opportune, le PDCI-RDA a décidé d’exploiter ici encore la qualité de la Femme pour répondre aux exigences du moment. Il s’agit de :
• Mobiliser tout azimut pour le compte de la victoire du PDCI-RDA en 2020 (par le biais des activités spécifiques qui ciblent les Femmes militantes et celles des populations électrices ; par le biais des appuis aux activités dans les Délégations Départementales et Communales du Parti) ;
• Recruter, Immatriculer, Aider à inscrire sur la liste électorale, Former pour motiver, encadrer les Femmes lors des élections ; tout cela en activités spécifiques ou celles d’appuis aux activités des Délégations.
Il s’agit là en somme, des activités prioritaires dégagées par le Président Henri Konan Bédié pour la victoire du PDCI-RDA en 2020.
Il s’agit là d’appliquer le principe de subsidiarité, en utilisant la Femme PDCI-RDA là où elle sait faire le mieux.
Le Président Henri Konan Bédié n’a pas simplement décidé de conduire le PDCI-RDA aux élections présidentielles de 2020, mais il a décidé de conduire le PDCI-RDA à la victoire aux élections présidentielles de 2020. Pour cela il compte sur la Femme PDCI-RDA dans toutes ses dimensions qualitatives.
IV. NOS ATTENTES
Mes chères Dames contemporaines du PDCI-RDA d’aujourd’hui, de la même manière qu’hier, cette Plaque commémorative de la statue érigée en hommage à la Marche des Femmes sur Grand-Bassam dit éloquemment
A NOS VAILLANTES FEMMES QUI, PAR LEUR MARCHE HISTORIQUE SUR LA PRISON DE GRAND BASSAM LE 24 12 1949 ONT ARRACHE LA LIBERTE CONFISQUEE DES HOMMES
De cette même manière, faites en sorte que votre combat d’aujourd’hui pour la victoire du PDCI-RDA en 2020, conduise à écrire sur une autre plaque commémoratrice d’une autre statue que la postérité érigera en la mémoire de votre héroïque combat, celui qui arrachera la liberté de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui confisquée par un pouvoir autocratique, qui a décidé de stopper net la marche de notre pays sur le chemin de la construction d’une nation unie et prospère dont les bases ont été posée hier par Félix Houphouët Boigny et le PDCI-RDA.
Oui la victoire de votre combat en 2020 permettra à Henri Konan BEDIE de continuer et d’achever toujours avec le PDCI-RDA, la construction contrariée de cette nation unie réconciliée et prospère pour le bonheur de nos enfants et petits-enfants.
Vivent les braves et vaillantes Femmes du PDCI-RDA que vous êtes,
Victoire au PDCI-RDA en 2020 pour une côte d’Ivoire dans une paix durable la conduisant aux frontières nouvelles d’une nation achevée et développée. Et la postérité continuera de chanter : ‘’le travail de milles génération’’.
Je vous remercie.
Fait à Abidjan le 7 septembre 2019
Sénateur SERI BI N’GUESSAN
SE/SDDC
PO le Secrétaire Exécutif en Chef
Le Professeur Maurice KACOU GUIKAHUE