Après la Fédération roumaine qui a pondu un communiqué pour se désolidariser de son arbitre, c’est le gouvernement qui a réagi par la voix du ministre des Sports, Ionut Stroe, pour s’excuser au nom du peuple roumain. « Je condamne fermement tout propos qui peut être interprété comme raciste, xénophobe ou discriminatoire. Je présente mes excuses au nom du sport roumain pour cet incident malheureux, qui ne nous représente pas », a-t-il déclaré sur DiGiTv.
Après lui, Csaba Asztalos, président du CNCD, à savoir le Conseil National pour le combat des discriminations, a aussi réagi. Et sa déclaration est musclée. « L’expression est raciste, sans aucune possibilité d’interprétation, et montre que cet arbitre n’est absolument pas préparé aux valeurs et aux règles de la FRF, de l’UEFA et de la FIFA. Les trois entités ont des dispositions très claires contre le racisme et les arbitres ont un rôle clé à jouer dans la sanction de ces gestes »
Selon Colțescu, il ne sait pas, en fait, que l’expression « noir » est raciste. « Il pouvait identifier le joueur par son numéro, il pouvait dire qu’il était afro-américain. Cela montre son degré de connaissance. C’est une énorme tache sur la Roumanie et l’arbitrage en Roumanie. C’est un incident d’une extrême gravité, un match en direct a été interrompu ! Je ne me souviens pas que quelque chose de ce genre se soit produit à cause d’un arbitre. Pour nous, y compris l’institution que je représente, c’est une énorme tache », a-t-il déclaré, dans des propos relayés par Prosport. Sebastian Colțescu peut craindre le pire quand on voit l’ampleur des réactions suscitées à travers la presse en Europe.
La Une du quotidien espagnol AS donne le ton de la couverture des médias européens sur les événements qui ont conduit au report de la rencontre entre le PSG et le club turc de Basaksehir, mardi soir en Ligue des champions. Le « stop au racisme » qui s’étale mercredi en pleine page suffit à mesurer l’impact de la décision des joueurs turcs et parisiens de quitter la pelouse après les propos du quatrième arbitre envers l’entraîneur adjoint, Pierre Achille Webo, passé par Osasuna, Leganés et Majorque.
Même émotion chez Marca et Mundo Deportivo qui consacrent aussi un traitement particulier sur le « scandale et le raté à Paris ». En Allemagne, Bild parle de « match du scandale » alors que le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport, en haut de sa Une, affiche « arbitre raciste ».
En Angleterre, tous les médias reviennent également sur le sujet notamment sur les sites internet comme BBC sports, le Daily Mail ou encore le Sun. « Un arbitre raciste arrête un match » titre, lui, le Times sur sa Une sport. The Guardian explique quant à lui « tempête raciste : les joueurs du PSG et d’Istanbul quittent le terrain, dégoûtés par des commentaires du 4e arbitre. »
Source : Coupsfrancs.com