La réunion du Conseil national de sécurité (CNS) présidée par le président Alassane Ouattara, qui s’est tenue ce jeudi 21 janvier, au palais de la présidence au Plateau, a décidé de l’instauration de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national, sur la période allant du jeudi 21 au dimanche 28 janvier 2021. En plus de l’état d’urgence, le CNS a arrêté d’autres mesures que sont l’intensification du contrôle de l’obligation du port de masque, notamment dans les transports en commun, les services publics et privés, et tous les espaces publics ; la stricte application des mesures de répression en cas de non-respect des gestes barrières et la révision du délai de validité du test COVID-19 pour l’entrée et la sortie en Côte d’Ivoire, qui passe de 7 jours à 5 jours.
Le CNS s’est aussi intéressé au vaccin Pfizer contre le COVID-19 dont les premières livraisons d’environ 100 000 doses, initialement prévues pour la fin janvier 2021, sont reportées à la mi-février compte tenu des retards dans la mise à disposition des vaccins. Ce constat a amené le chef de l’Etat a ordonné une accélération du processus de livraison du vaccin afin que les doses requises soient administrées aux Ivoiriens le plus rapidement possible.
Le taux de contamination au COVID-19 a pris, ces dernières semaines, une proportion alarmante en Côte d’Ivoire. Faisant le point du Conseil des ministres du mercredi dernier, le ministre Sidi Touré, porte-parole du Gouvernement, a révélé que les « données recueillies au début du mois de janvier 2021 montraient que la majorité des nouveaux cas positifs étaient des jeunes âgés de moins de 35 ans et avaient en commun la fréquentation des lieux festifs tels que les boîtes de nuit, les bars ou la participation à des évènements culturels et artistiques ».
Le CNS pourrait prendre des mesures plus drastiques et plus contraignantes, si le taux de contamination, en hausse ces dernières semaines, ne baisse pas. Etant donné que, selon Sidi Touré, « la transmission se fait actuellement dans nos lieux de vie, à savoir à la maison, à l’école et au travail et essentiellement en raison du non-respect des mesures barrières, notamment le port de masque, la distanciation physique et le lavage des mains », il est impérieux que les populations se conformes strictement aux mesures prises par le CNS.
Serge YAVO