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COMMISSION DE L’UA : Le Tchadien Moussa Faki reconduit, grosse inquiétude pour l’approvisionnement en vaccins contre le COVID-19

Le Tchadien Moussa Faki Mahamat a été reconduit à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA), à l’issue du 34e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est déroulé, les samedi 6 et dimanche 7 février par visioconférence. Seul candidat à sa succession, Moussa Faki Mahamat est reconduit, sans surprise, pour un mandat de 4 ans.

C’est sur Twitter que le diplomate tchadien s’est prononcé sur le nouveau mandat que lui ont confié les présidents des Etats membres de l’UA. « Profondément honoré par ce vote de confiance historique et écrasant », a-t-il commenté.  Sur 55 pays, l’ancien premier ministre d’Idriss Déby Itno a été élu par 51, bénéficiant ainsi de la confiance de ses mandants. Monique Nsanzabaganwa, vice-gouverneur de la Banque nationale du Rwanda, a, quant à elle, été élue présidente adjointe de la Commission.

La réélection de Moussa Faki Mahamat a vite fait place au dossier urgent du COVID-19 et son corollaire de difficultés d’approvisionnement en vaccins éprouvées par les pays africains. Bien que le continent soit relativement épargné avec 3,5 % des cas et 4 % des décès officiellement recensés dans le monde, selon Africa CDC, le Centre de contrôle et de prévention des maladies de l’UA, les chefs d’Etat et de gouvernement n’ont pas caché leurs inquiétudes face à la montée d’une 2e vague de contamination dans certains pays et aux difficultés à accéder aux vaccins par ceux-ci.

Pour vacciner 60% de sa population estimée à environ 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique aura besoin, à raison de deux doses par personnes, d’1,3 milliard de doses. C’est pourquoi Moussa Faki Mahamat a dénoncé le « nationalisme vaccinal » et les « pays riches qui s’arrogent la priorité, certains pré-commandant même plus que ce dont ils ont besoin ».

Les pays africains restent dépendants des Etats occidentaux et de pays comme la Russie et la Chine en termes de vaccins contre le COVID-19. Jusqu’à présent, aucun vaccin n’est développé sur le continent alors que la concurrence est rude entre pays nantis et en développement en ce qui concerne l’approvisionnement vaccinal contre la pandémie du coronavirus.

Sorraya OKAKO

 

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