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C.I. /Le Conseil constitutionnel valide l’élection de Ouattara, de nouvelles manifestations meurtrières à travers le pays

En Côte d’Ivoire, le processus électoral est arrivé à son terme. En effet, pour les cinq prochaines années, Alassane Ouattara sera à la tête du pays, ainsi que l’a déclaré le Conseil Constitutionnel, validant son élection controversée lors du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier.

Lundi 9 novembre 2020, en direct de la chaîne de télévision national, le Conseil Constitutionnel a confirmé les résultats rendus publics par la Commission électorale indépendante (CEI) donnant Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Aussi bien le score du candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) qui est crédité de 94,27% des suffrages que le taux de participation estimé à 53% ont été validés par les juges constitutionnels. Ainsi, sur plus de 7 millions d’électeurs, 3 millions se sont rendus aux urnes, permettant d’homologuer le vote, selon l’institution.

La réélection d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire n’a cependant pas fait baisser la tension devenue vive dans le pays depuis l’annonce du président sortant de se porter candidat pour un 3e mandat jugé anticonstitutionnel par l’opposition. Lundi dernier, les manifestations contre la réélection d’Alassane Ouattara se sont poursuivies dans de nombreux quartiers d’Abidjan, la capitale économique, et dans plusieurs localités ivoiriennes de l’intérieur où plusieurs partisans de l’opposition ont pris d’assaut les artères et rues pour crier leur colère et indignation devant ce qu’elles qualifient de « violation de la constitution ».

A l’intérieur du pays, l’appel à la désobéissance civile de l’opposition a été suivi dans des localités telles que Oume, Hiré, Bonoua, Daoukro, Andé, Bongouanou où des barricades ont été érigées par des manifestations, perturbant la circulation et les activités. A Abidjan, des troubles ont été signalés à Cocody, principalement dans le village ébrié d’Anono, et à Yopougon, bastion de l’opposition.

Pendant ce temps, Alassane Ouattara maintient la pression sur ses opposants qui refusent de reconnaître son autorité et sa légitimité au sortir de l’élection du 31 octobre dernier à laquelle, selon eux, il n’avait pas le droit de participer. Henri Konan Bédié, président du PDCI et chef de file du Conseil national de transition (CNT), est empêché de sortir de chez lui par des forces de l’ordre en faction devant sa résidence de Cocody Les Ambassades, tandis que Pascal Affi Nguessan, président du FPI et porte-parole du CNT a été arrêté dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre dernier. Selon le procureur de la république, Adou Richard, les leaders de l’opposition arrêtés sont poursuivis pour « conjuration et complot contre l’Etat. »

Serges YAVO

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