Pdci-Rda au pouvoir en 2020/Sita Coulibaly (présidente Ufpdci) y croit dur comme fer: «Nous allons revenir au pouvoir et ce sera au premier tour» (entretien)

Pdci-Rda au pouvoir en 2020/Sita Coulibaly (présidente Ufpdci) y croit dur comme fer: «Nous allons revenir au pouvoir et ce sera au premier tour» (entretien)

L’élection présidentielle de 2020 approche à grands pas. Dans chaque camp, on affûte les armes pour sortir vainqueur de ce scrutin. Après le 11ème bureau politique qu’ils ont tenu le 14 novembre dernier, les militants et sympathisants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) se donnent rendez-vous le 19 décembre prochain, afin de décider de la date et du lieu de leur future convention devant désigner leur candidat. Du côté de l’UFPDCI urbaine, les femmes se sont mises en ordre de bataille pour la victoire de leur parti. Entretien avec madame Sita Coulibaly, présidente nationale de l’UFPDCI Urbaine.

Mme la présidente, quels enseignements tirez-vous de ce 11ème bureau politique ?
C’est la première fois que nous sommes aussi nombreux. C’était une opportunité de causer avec le président. Il nous a donné des instructions, et le 19 décembre nous devons être à un autre bureau politique pour préparer la convention.

Pour parler de la structure que vous présidez, c’est-à-dire l’Union des femmes du PDCI urbaine, comment se porte-t-elle?
Les femmes du PDCI vont bien. Je souhaite que les intérêts personnels ne déteignent pas sur nos actions. C’est-à-dire que les problèmes de leadership doivent être rangés au placard, car on a d’autres soucis, d’autres combats à mener. Donc on doit être uni comme le nom de notre structure l’indique. Nous devons collaborer, nous devons montrer aux uns et aux autres que, si les femmes sont unies, le PDCI vaincra toujours.

Comment les femmes du PDCI se préparent-elles pour les combats futurs, plus précisément pour la présidentielle de 2020 ?
C’est comme si vous me demandiez quelles sont les stratégies que nous affûtons pour atteindre l’objectif de la prise du pouvoir. Je me dis toujours que nous allons revenir au pouvoir et ce sera au premier tour. Pour moi, je pense que la machine dont on parle, c’est-à-dire le RHDP, nous l’avons tous pratiquée. Nous étions aussi au pouvoir. Je crois et je pense que tout le monde doit savoir qu’aujourd’hui la Côte d’ Ivoire a besoin d’un changement pour la cohésion et la réconciliation vraie de tous les ivoiriens. Si la gestion du pouvoir affame le peuple alors que les dirigeants continuent de s’en mettre plein les poches, je ne crois pas qu’on travaille vraiment pour ce peuple. Or gouverner, c’est paraître, gouverner c’est être visible, gouverner, c’est aider les parents à sortir de la misère, de la pauvreté et de la paupérisation. C’est le contrat social que le PDCI veut signer avec le peuple de Côte d’Ivoire. Et c’est dans cette directive que les femmes du parti sont engagées.

Vous avez, plus haut, demandé à ce que « les uns et les autres laissent de côté les intérêts personnels ». Est-ce à dire qu’il y a de petits conflits au sein de votre structure ?
Vous savez, au niveau de tous les mouvements dans ce monde, il y a toujours des intérêts qui interfèrent. Donc, l’appel que je lance, c’est que nous comprenions qu’il y a un combat à mener. C’est dans l’union que nous allons démontrer notre force à la face du monde, c’est dans l’union que nous vaincrons et gagnerons les combats futurs.

Le 19 décembre prochain, il y aura un bureau politique important. Comment compter vous vous organiser pour soutenir le coordonnateur de ce bureau politique ?
Je sais que la première réaction du secrétaire exécutif en chef est de faire appel aux structures spécialisées qui sont les fers de lance du PDCI lui-même. Tout le monde sait que si c’est pour la fidélité, l’engagement, la discipline, les femmes sont toujours présentes. Il nous fera donc appel et nous sommes convaincues que nous serons à ses côtés pour ce bureau politique. Je ne dirai pas pour la relève de tous les dangers, puisque pendant cette période le président français effectuera une visite en Côte d’Ivoire. Et comme nous poursuivons toujours cette affaire de la Commission électorale indépendante (CEI), car nous estimons qu’elle ne peut pas rester dans sa configuration actuelle, sans le PDCI, nous ferons en sorte qu’on comprenne que notre parti est encore vivant.

Parlant de la CEI, son président a émis le souhait de voir tous les partis l’intégrer pour que cette structure puisse bien fonctionner. Quel commentaire vous en faites ?
C’est légitime. Le président de la CEI ne peut être légitime que si les ivoiriens sont derrière lui. Par conséquent, il est normal qu’il émette ce souhait. Cependant, je ne suis pas sûre que lui-même soit convaincu que si tous les partis significatifs intègrent la CEI, il continuera à être président de cette structure. Dans ces conditions, je ne peux pas anticiper. Donc, on verra la suite. Dans peu de temps, on comprendra ce qui va se passer.

Pour revenir au PDCI, ce sera à la prochaine convention que le parti désignera son candidat. Avez-vous une idée de ce candidat ou un penchant pour une personne ?

Même si j’avais une idée, je ne la donnerai pas. Parce que nous savons que c’est dangereux de se mettre à la face du monde avec des gens qui ne sont pas prêts à aller compétir sainement. Donc je ne donnerai pas le nom de mon candidat ou de mes candidats, puisqu’il faut le ticket.

Quel est le message de la présidente de l’UFPDCI urbaine aux femmes de son parti pour les futures échéances ?
Les femmes du PDCI-RDA sont déjà en ordre de bataille. Elles sont disciplinées. Elles font ce qu’elles peuvent pour que le PDCI-RDA soit vivant. Elles ont fait déjà les journées de la militante, au cours desquelles on a vu ce dont elles étaient capables. Elles ont pu faire sortir plus de 2000 femmes pour venir montrer à la face du monde que nous sommes vivantes et que nous sommes des femmes disciplinées, des femmes qui savent ce qu’elles veulent. Des femmes qui savent que militer, c’est gagner.
Propos recueillis par : Eugène YOBOUET (via Opera news)

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