Mme Jeannette Taho, présidente Ufpdci Paris propose: «Il faut diviser Paris en 5 délégations pour réussir l’objectif 2020»
Mme Jeannette Taho, présidente Ufpdci Paris, était à Abidjan du 23 au 30 avril dernier. Elle a profité de son séjour pour présenter son nouveau mouvement au président Henri Konan Bédié, à Daoukro. Nous avons profité de son passage au siège du parti pour s’entretenir sur l’actualité du Pdci-Rda à Paris.
Comment se porte le Pdci-Rda en France et plus particulièrement à Paris ?
Le PDCI-RDA se porte très bien.
Vous avez créé, dernièrement, un mouvement de soutien au président Bédié. Quel est l’objectif de ce nouveau mouvement ?
La création de ce mouvement est partie d’un petit groupe de militants tant bien que je suis à la base de cette initiative. Nous avons constaté que beaucoup de nos camarades ne font pas tous partie de la délégation. Ils sont un peu démotivés. Donc le mouvement est bien venu pour qu’ils puissent se remobiliser autour du parti et de son leader. Parce qu’en réalité, ils sont presque tous Bédiéistes. Depuis que le président Bédié a quitté le Rhdp avec le Pdci, alors tout Paris est vraiment content.
Mais vous avez une délégation générale pour militer et vous mobiliser non ?
Il est vrai qu’il y a la délégation, mais il faut aussi des mouvements pour ratisser large autour du président Henri Konan Bédié. Et ce nouveau mouvement né depuis le 17 mars 2019, compte déjà un peu plus de 180 personnes. Vous y avez des militants du Canada, de l’Amérique, des pays de l’UE, de l’Asie et bien d’autres. Même à Abidjan, nous avons des coordinateurs. Nous sommes convaincus et convainquons tout ivoirien que nous abordons que le Pdci-Rda sera au pouvoir en 2020.
Il y a des militants qui pensent que le président Bédié ne devrait plus se présenter, mais qu’il devrait choisir quelqu’un d’autre. Qu’en pensez vous ?
Le mouvement pense qu’il qu’on respecte le droit et l’ambition de chaque ivoirien. Et puis la Constitution a levé le verrou de l’âge avec un poste de vice-président de la République, un poste de premier ministre. Dès lors, l’âge de Bédié ne devrait plus être considéré, mais plutôt considérer l’expérience sur le terrain. Le mouvement pense qu’il est le meilleur candidat pour réconcilier les Ivoiriens et ramener la paix définitive au pays. Parce qu’avec Bédié président, nous aurons des jeunes très dynamiques comme vice-président et premier ministre. Imaginez un trio guidé par un sage à la tête du pays, même si tout n’est pas parfait, en tout cas tout avancera très bien.
Au niveau de Paris, comment est organisé le Pdci là-bas ?
Jusque là, il n’y a qu’une seule délégation. Mais en tant que présidente des femmes, et première secrétaire générale de l’Union de femmes depuis 1996, je propose qu’on divise la délégation de Paris en 3 ou en 4 pour mieux encadrer et mobiliser les militants. A Abidjan, des communes ont été divisées en 2 voir 6. Paris est très grand. Et un seul délégué ne suffit pas pour faire le travail, surtout pour l’objectif que nous voulons atteindre en 2020. Et puis, les division des délégations ici au pays répondent souvent à des soucis de circonscription électorale. Ce qui n’est pas le cas pour les délégations générales. Il n’y aura pas de conflit de candidature à des territoires, seulement rapprocher les responsables des militants pour réaliser un travail dans l’objectif 2020 de la direction du parti.
Comment voyez vous la division de Paris ?
Paris, qui compte plus de 20 Communes, peut être divisé en 5 avec des délégations générales qui couvrent environ 4 communes au moins.
Le Secrétaire exécutif chargé de l’organisation et de la mobilisation, Noël Akossi Bedjo, est en exil en France. Comment travaillez vous avec lui sur place en France ?
Honnêtement, je voudrais proposer à notre SE de nous organiser, nous impliquer, nous instruire dans la mobilisation des militants. Nous en tant femmes de l’Ufpdci que je dirige, nous avons besoin d’échanger avec lui pour qu’il nous donne des instructions, des directives, des formations dans l’objectif de la direction du parti pour 2020. Parce que, jusque-là, mon équipe et moi ne sommes pas impliquées dans ses activités. Pourtant, il y a des femmes qui l’accompagnent dans ses activités pendant la structure spécialisée des femmes que je dirige n’est pas impliquée. Je suis peinée de ne pas faire partie de ses activités en Europe. Il est mon patron, je suis à sa disposition et j’aimerais qu’il m’utilise pour le travail du Pdci-Rda et la reconquête du pouvoir en 2020.
En tant que responsable de structure du parti en France, que dites vous de certains membres de la diaspora qui s’attaquent gratuitement au président Bédié à travers son chef du Secrétariat, Pr Maurice Kakou Guikahué, surtout Nestor Koffi et Joël Ettien?
Je voudrais interpeller nos camarades qui ne sont pas de profanes de la politique du Pdci-Rda. Je voudrais leur dire que l’heure est arrivée pour le rassemblement autour de la direction du parti. Je me pose aussi la question de savoir qu’est-ce qu’on reproche au SE Guikahué qui se bat mains et pieds, qui abat un travail formidable pour la survie du parti qui est attaqué par des personnes qui veulent sa disparition. Je voudrais leur demander de modérer leur langage. Si le Pdci veut le pouvoir en 2020, c’est le moment de nous rassembler autour du SE Guikahué et le président Bédié. Nous n’avons pas le droit, si nous pensons que nous des militants du parti, de diviser ce parti que nous voulons voir au pouvoir en 2020. Si nous ramons à contre courant des actions de la direction du parti, nous nous excluons de nous-mêmes du parti. Ne donnons pas l’occasion aux autres d’attaquer nos patrons.
Un appel aux dirigeants et militants de Paris et de Côte d’Ivoire…
On a des responsables, quand ils arrivent à Paris, il faut les saluer. Ils nous appellent pour des séances de travail, d’échanges, etc. Vous me donnez l’occasion de saluer le ministre Gnamien Yao qui, lors de son passage à Paris a encouragé et redynamisé le mouvement des cadres pour le président Bédié.
Entretien réalisé par Gilles Richard OMAEL, à Abidjan