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JUSTICE INTERNATIONALE Mamadou Koulibaly charge la CPI

Alors que le procès de Laurent Gbagbo, incarcéré à la Cour pénale  internationale peine à reprendre après une longue période de pause, des voix s’élèvent pour critiquer le fonctionnement de cette institution internationale. Mamadou Koulibaly, ex-président de l’hémicycle sous Laurent Gbagbo, s’interroge sur les missions réelles de cette juridiction.

La Cour pénale internationale (CPI) a essuyé de vives critiques de la part de Mamadou Koulibaly. L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne fait sûrement partie de ceux qui pensent que cette juridiction internationale est à la solde de certains gouvernants. Via une publication sur son compte Twitter, Mamadou Koulibaly a d’abord rappelé la condamnation de l’ex-président libérien, Charles Taylor, il y a six ans. «Ce jour, en 2012, la CPI condamnait Charles Taylor à 50 ans de prison, pour crimes de guerre », s’est-il remémoré. L’ex-ministre de Laurent Gbagbo a aussi déploré le fait que « depuis, de nombreux Ivoiriens, victimes, attendent que les criminels de sang répertoriés y soient convoqués ». C’est d’ailleurs ce qui a amené Mamadou Koulibaly à s’interroger sur les véritables motivations de la Cour pénale internationale. Et si la CPI ne servait qu’à assouvir les désirs de vengeance de notre gouvernement? », a-t-il voulu savoir. Ce n’est pas la première fois que la CPI est décriée. Bien avant Mamadou Koulibaly, des voix se sont élevées contre l’instance judiciaire. En 2014, dans une interview accordée à Jeune Afrique, Albert Bourgi, professeur des universités en droit public, s’en prenait à la CPI. «Les reproches que l’on peut adresser à la CPI procèdent du constat de politisation de l’institution depuis l’entrée en vigueur du statut de Rome, en 2002. La Cour n’a pas répondu aux espoirs de ceux qui, dans les années 1990, – et j’en faisais partie – militaient pour la démocratie et la défense des droits de l’homme sur le continent », confiait-il à nos confrères. Le journal Mediapart, pour sa part, avait révélé que l’arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, était un «montage». «La Cour pénale internationale a demandé en avril 2011 de garder prisonnier le président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo », publiait le média français. L’affaire avait fait grand bruit.

Dimitry Chrysostome

Légende : Mamadou Koulibaly accuse la Cpi d’impartialité dans le procès Gbagbo.

LA TASSE DU CHEF

Sangaré Aboudrahamane :  boycott et après ?

7 ans de Boycott des hommes de Sangaré et ses affidés…conséquence, l’opposition morcelée n’est que l’ombre d’elle-même et subit les humeurs du pouvoir. Sangaré et les siens n’ont-ils pas encore compris que les boycottages tous azimuts n’ouvriront  guère les portes des cellules de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Simone Gbagbo, Dogbo Blé et les autres cadres de son parti incarcérés dans les prisons. Boycott oui et après ? Il faut avoir le courage d’affirmer que la stratégie de la chaise vide a montré ses limites. Il est temps pour Sangaré et Ouégnin (président de EDS), de revoir leur copie et pour une fois faire preuve de courage en affrontant Ouattara sur le terrain politique, au risque de prolonger la souffrance des exilés pro-Gbagbo.

Par Dimitry Chrysostome

 

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