Ivoirité, xénophobie-Un fils d’Odienné accuse Alassane Ouattara et affirme: «Un tigre, un vrai, ne clame pas sa tigritude. Ça se voit à ses rayures»

Ivoirité, xénophobie-Un fils d’Odienné accuse Alassane Ouattara et affirme: «Un tigre, un vrai, ne clame pas sa tigritude. Ça se voit à ses rayures»

Pourquoi diantre je n’ai pas le droit de dire que je suis Ivoirien ?Pourquoi les autres ont le droit de m’appeler gnak au Sénégal mais je n’ai pas le droit de lui rappeler qu’il vient du Sénégal. Les autres peuvent traiter l’ivoirien de « grande gueule » mais lui n’a pas le droit d’énoncer un stéréotype concernant son pays.
Le faire ou l’insinuer fait de moi automatiquement un xénophobe. Ivoirien, à un moment, il faut se départir de ce faux complexe. Dieu m’a fait grâce de connaître d’autres pays et très récemment le pays du monde libre. Dans chacun de ces pays on me disait. « Toi à ta façon de faire et t’habiller tu ressemble à un ivoirien » je n’ai pas traité quelqu’un de xénophobe. J’étais d’ailleurs fier.
A mes rayures les autres reconnaissaient que j’étais un tigre. Ma culture se lisait dans ma façon de faire. Mais il suffit que l’ivoirien disent Burkinabé, malien, sénégalais ou je ne sais quoi encore pour qu’on le traite de xénophobe.
Pourquoi nous en sommes là aujourd’hui ? Nous en sommes là parce que Alassane Ouattara a tellement instrumentalisé ce vocable. Il a tellement joué sur cette corde de l’ivoirité que l’ivoirien a honte de revendiquer sa préférence nationale. Le faire ce serait blesser les autres. En gros c’est un outrage.
Ce venin du complexe d’être ivoirien Alassane Ouattara a su le placer habillement dans la matrice de nombreux ivoiriens notamment de deux groupes démographiques importants en Côte d’Ivoire : les musulmans et les ressortissants du nord. Qui ne se rappelle pas cette fameuse phrase? « On ne veut pas que je sois président, parce que je suis musulman et du nord »
Avec cette simple phrase il s’est autoproclamé souffre-douleur d’un système. Moi, Daouda Coulibaly, né à Bouaké. Originaire d’Odienné plus précisément de Tiémé, je ne me suis jamais senti concerné par ce vocable Ivoirité. Je ne me suis jamais senti persécuté. Je n’ai pas à justifier de ma nationalité. Je le suis un point. Un tigre, un vrai ne clame pas sa tigritude. Ça se voit à ses rayures. Dieu merci dans mes mots et mes accoutrements on sait déjà. Pourquoi devrais-je polémiquer. Pourquoi je dois me sentir concerné ?
Hélas, c’est toujours nos parents du nord qui se sentent touchés par ces propos. A un moment, si vous vous sentez obligés de justifier de votre nationalité c’est que les gens ont peut-être raison.
Il n’y a pas de honte à être ivoirien et à revendiquer sa préférence nationale. Où est donc le crime que certains fassent passer les nationaux avant les autres. Excusez moi, mais tout près de nous à Dakar, en tant qu’ivoiriens je paye plus que le sénégalais pour voir l’île de Gorée notre histoire commune. Si ce n’est pas de la préférence nationale c’est quoi?
A un moment, il faut arrêter avec ce faux complexe sans nom que le président veut nous imposer. J’aime l’étranger mais je préfère ma nation.
Daouda Coulibaly
Source : afriksoir.net

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