Le Ghana, une ancienne colonie britannique connue sous le nom de « Gold Coast » (Côte-de-l’or), proclame officiellement son indépendance le 6 mars 1957. Il s’agit d’une première pour un pays de l’Afrique noire.
Le mouvement d’émancipation ghanéen est lié de près à Khame Nkrumah. Après avoir étudié en Occident, celui-ci participe à la création du Parti de la convention du peuple, en 1949, qui prône « l’autonomie tout de suite ». Nkrumah est emprisonné pour le rôle qu’il a joué dans une grève générale, mais une nouvelle Constitution et la victoire de son parti aux élections législatives de février 1951 entraînent sa libération et son accession au poste de premier ministre. À la tête du gouvernement, il profite d’une économie en santé, portée par les exportations de cacao, pour faire avancer des réformes sociales qui lui valent le support de l’électorat lors des législatives de juillet 1956. Il dirige le Ghana lorsque celui-ci accède à l’indépendance, le 6 mars 1957, et en reste le chef jusqu’à ce qu’il soit renversé, le 25 février 1966. Le modèle socialiste que Nkrumah tente de développer est une référence pour plusieurs nations africaines qui obtiennent leur indépendance au cours de cette période. En 1957, la population du Ghana, dont la capitale est Accra, est de 5,8 millions d’habitants.