Guikahué (Pdci) crache encore ses vérités au Rhdp: «La rentrée sera occupée par des actions d’envergures Pdci-Fpi… C’est Joël N’guessan qui est de mauvaise foi. Le Pdci ne veut plus de président de Cei»
Le chef du Secrétariat exécutif, Pr Maurice Kakou Guikahué s’est prononcé, mardi après la 137e session dudit secrétariat, sur l’actualité politique en Côte d’Ivoire. Entretien 1ère partie.
Pour la recomposition de la Cei, un cadre du Rhdp, en l’occurrence Joël N’guessan, parle de mauvaise foi, parce qu’il estime que l’actuelle Cei a été mise en place sous le président Gbagbo et que son actuel président est issu du Pdci-Rda. Votre commentaire sur la question ?
Oui, c’est pour cela qu’il devait nous féliciter. Si le président est issu du Pdci et que la Cei date du régime de Laurent Gbagbo, c’est pour cela que nous demandons le changement. Le Pdci ne veut plus de président de Cei. Nous sommes donc de bonne foi. Si on était de mauvaise foi, on allait défendre de faux principes. Le principe que nous défendons est le suivant. Nous disons : un, le chef de l’Etat, à partir du moment où il est chef d’un parti politique, il ne peut plus choisir un représentant. Ses représentants sont dans le Rhdp, il en a trois. Le ministre de l’Intérieur est membre du Bureau politique du Rhdp. A cette période de tabouret, ils ne peuvent pas choisir des gens qui sont neutres ? Ça veut dire le président, le ministre de l’Intérieur plus les trois du Rhdp, ça donne cinq. Quand l’opposition a trois. Il y a donc déséquilibre. C’est mathématique. Donc, c’est Joël N’guessan qui est de mauvaise foi.
Et le ministre Adama Bictogo, déclare qu’un plus un égal un, et qu’il n’y aura pas de valeur ajoutée en ce qui concerne l’alliance entre les président Bédié et Gbagbo ?
C’est très bien. Nous sommes en Côte d’Ivoire. Que Dieu nous donne longue et bonne santé et nous allons voir la suite.
Un quotidien de la place a souhaité que le président Bédié réussisse la réconciliation entre les deux tendances du Fpi pour donner du poids à l’alliance naissante. Cela est-il à l’ordre du jour ?
Rappelez-vous. Quand je devais être reçu à Bruxelles au mois de Mai. Cela devait avoir lieu bien avant. Si vous avez remarqué, il y a eu une tentative de rencontre Affi N’guessan-Gbagbo, parce que selon le message que nous avions reçu, le président Gbagbo avait voulu rencontrer d’abord toutes les personnalités de son parti avant de nous rencontrer. Malheureusement, la rencontre n’a pas eu lieu, vous en connaissez les raisons. Et c’est après cela, qu’il a décidé de nous recevoir. Il a dit qu’il était ouvert et il vient de recevoir le président Bédié. Donc, nous faisons avec. Affi aussi avait rencontré le président Bédié dans le temps. On retient que le président Bédié s’est engagé pour la réconciliation des fils et filles. Donc tout ça, ça fait partie de la réconciliation. Quand on parle de la réconciliation des Ivoiriens, les deux tendances du Fpi sont des Ivoiriens donc, ils font partie du projet de réconciliation.
Après Bruxelles, quelle sera la prochaine étape ?
C’est l’après Bruxelles. Je vous ai dit au début dans mon développement qu’ils se sont rencontrés et qu’il faut regarder. Dans les jours qui viennent après ma tournée dans les zones, on va commencer des actions communes avec le Fpi. Et je vous ai dit que la rentrée sera occupée par des actions d’envergures Pdci-Fpi. C’est ça qui est l’après Bruxelles.
Est-ce que d’autres rencontres Gbagbo-Bédié sont à l’ordre du jour ?
A tout moment. Ils se sont déjà rencontrés une fois, ils peuvent se rencontrer encore. Vous avez lu la chute du communiqué final. Gbagbo, tel que je le connais, s’il avait la possibilité de se déplacer en Europe, serait venu saluer le président Bédié en France. Peut-être qu’avant de retourner en Côte d’Ivoire, le président Bédié pourrait aller dire au revoir au président Gbagbo. Maintenant qu’ils se sont rencontrés une fois, c’est open.
Vous serez en tournée dans la zone Ouest et la zone Ouest montagneux ce week-end, quelles sont les dispositions pratiques en ce qui concerne ces rencontres ?
On parlera de la même chose, comme on l’a fait avec la zone Sud. Cette fois-ci les éléments sont plus précis. La zone Ouest a plus de chance. Il y a trois éléments majeurs. Il y a la rencontre Bédié-Gbagbo et il y a le vote de la loi sur la Cei, mais il y a aussi la signature de la plateforme. Cette fois-ci, je ne parlerai plus au futur, je vais parler au présent. Je ne dirai plus le président Bédié va rencontrer le président Gbagbo, comme je l’ai fait avec la zone Sud. C’est fait. Je leur dirai que le président Bédié a rencontré le président Gbagbo. Je ne leur dirai pas aussi qu’on va s’opposer au vote de la loi sur la Cei, on s’est opposé, c’est fait. Je leur dirai notre position sur la loi sur la Cei. Je ne leur dirai pas que la plateforme est en cours de gestation, je leur dirai que la plateforme est formée et je leur ferai l’énumération de tous les partis politiques qui constituent la plateforme. Ils auront plus de précisions et au fur et à mesure qu’on va avancer dans la tournée, il y a d’autres précisions qui vont s’ajouter.
Avez-vous un appel à l’endroit des militants ?
Les militants sont mobilisés, selon les échos que j’ai. Les coordonnateurs de zones ont fait un travail formidable, donc les gens nous attendent.
Propos recueillis par Gilles Richard OMAEL, D.S et D.KM