Droit de l’Homme dans les Entreprises ivoiriennes: Aimée Zébéyoux (SEDH) et les Nations Unies à la recherche de solution

Droit de l’Homme dans les Entreprises ivoiriennes: Aimée Zébéyoux (SEDH) et les  Nations Unies à la recherche de solution

Du 20 au 21 février se tient à Abidjan la Consultation Régionale du Groupe de Travail des Nations Unies sur Les Entreprises et les Droits de l’Homme. L’ouverture de ces assises s’est déroulée dans la commune du Plateau en présence de la secrétaire d’Etat chargée des Droits de l’Homme, Aimée Zebeyoux.

 

« Favoriser les investissements et les Entreprises responsables pour instaurer une paix durable » tel est le thème de cette rencontre qui réunies les chefs d’entreprises, les représentants de la société civile, les responsables syndicaux… Il s’agira au cours de cette consultation de recueillir les enseignements tirés et de promouvoir un dialogue multipartite sur le rôle des entreprises dans des contextes d’après conflit et d’instauration de la paix en Afrique.

Selon Aimée Zébéyoux, secrétaire d’Etat chargée des Droits de l’Homme, les autorités ivoiriennes ont reconnu l’absolue nécessité de faire des Droits de l’Homme, une cause nationale qui mobilise de façon massive, régulière et permanente aussi bien les pouvoirs publics que l’ensemble de la société civile. Selon elle, une multitude de questions pourraient se poser au regard du thème retenu par la présente Consultation Régionale, axée sur les expériences africaines. « Ces questions qui ne sont pas exhaustives auxquelles les présentes assises ambitionnent de répondre, ou à tout le moins de trouver des pistes de solution relatives entre autres à : l’identification du rôle et des bonnes pratiques émergentes des Entreprises responsables dans les situations post-conflit, de justice transitionnelle et de réconciliation ; la promotion de l’investissement responsable et durable dans les contextes d’après-conflit et de reconstruction ; » a-t ‘elle fait savoir. Et de préciser que « Concrètement, il s’agira pour le Groupe de Travail des Nations Unies de recueillir les enseignements sur les mesures pratiques que les Etats, les Entreprises et les investisseurs doivent prendre. Cela, pour prévenir et traiter les violations des Droits de l’Homme liées aux activités des Entreprises dans des situations de conflit et post-conflit, afin de contribuer à l’établissement d’une paix durable. » Elle conclut en remerciant tout particulièrement les membres du Groupe de Travail de l’ONU dont le mandat porte,  sur la promotion des trois (03) piliers des principes directeurs des Nations Unies relatifs aux Entreprises et aux Droits de l’Homme, à savoir  protéger, respecter et réparer. Bien avant, Anne Lugon-Moulin, ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire, que le sujet de cette rencontre est très importante pour la Suisse, car son pays est attaché à deux grande catégorie de valeur que sont les droits de l’homme, et le secteur privé pour lequel il s’attache à créer des conditions favorables. «  La conférence d’Abidjan va exactement dans la direction de nos efforts en Suisse. Les résultats des discussions serviront à soutenir l’élaboration des directives dans la procédures de diligence en matière des droits de l’Homme dans les zones de conflits et à haut risque à destination des Etats et des entreprises » a-t-elle précisé. Philippe Poinsot, coordonnateur résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire a d’abord rappelé les trois principes des droits de l’homme que sont : protéger, respecter et réparer avant de noter que la rencontre d’Abidjan est une réelle opportunité d’échange très pertinente qui va permettre de renforcer le concept de diligence raisonnable tout en s’appuyant sur les expériences vécues en particulier dans le contexte des pays qui ont été en crise, qui sont en crise ou qui sortent de crise. Il faut préciser que la Côte d’Ivoire est le 3ème pays à abriter ladite Consultation au titre de la Région Afrique, après celles tenues au Liban pour la Région Moyen-Orient et aux Philippines pour la Région de l’Asie-Pacifique. la consultation, le Groupe de travail, créé par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, a pour mandat de promouvoir la mise en œuvre à l’échelle mondiale des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme.

Ange Nicaelle LYRANE

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