Côte d’Ivoire-République des surfactureurs: Mamadou Koulibaly (Lider) démonte le bilan d’Alassane Ouattara et demande aux jeunes de ne pas le suivre…

Côte d’Ivoire-République des surfactureurs: Mamadou Koulibaly (Lider) démonte le bilan d’Alassane Ouattara et demande aux jeunes de ne pas le suivre…

Mamadou Koulibaly, le président de Liberté et démocratie pour la république (Lider), s’est prononcé sur l’actualité politique à travers sa page facebook dans la rubrique « C’est jeudi Mamadou Koulibaly». Larges extraits.
Le président de la République qui est en campagne et dernièrement nous a invités à faire le bilan de son parcours ; le bilan de son mandat. Il a fait deux mandats. Et selon lui, ce bilan prouve bien qu’il a mieux travaillé en 10 ans que tous ceux qui sont passés avant lui. Il a donc mieux fait que les présidents Gbagbo, Bédié, le général Guei et le président Houphouët. Et il invite son gouvernement à mettre à disposition les chiffres. Ce sont des statistiques, dit-il, qui vont prouver qu’avec ses résultats, il a mieux fait que tout le monde.
« En 50 ans, voilà ce qu’ils ont fait et moi en 8 ans, voilà ce que j’ai fait ». Monsieur le président, ce n’est pas comme cela qu’on fait un bilan lorsqu’on a été président pendant deux mandats. On ne s’évalue pas par rapport aux défunts présidents ou aux présidents passés. L’histoire ne va pas dans ce sens-là. C’est de vous évaluer par rapport à vous-même. Ce que vous avez dit en 2010 que vous feriez pour la Côte d’Ivoire et ce que vous avez fait jusqu’en 2020. C’est comme cela on va évaluer votre bilan. Il ne faut pas détourner le débat. Et sur ce plan-là, moi j’invite les Ivoiriens surtout les jeunes à comprendre qu’il ne faut pas suivre Monsieur Ouattara sur ce terrain avec ses statistiques de 2010 ; 2009 par rapport aux statistiques de 1963 ; 1970 ; 1980 ; 1990. Non ce n’est pas comme cela.
M. Ouattara dit quoi ? Que lui, président, il va moderniser l’Etat. Est-ce que c’est un Etat moderne vous avez-là qui est gouverné par une pléthore de membres de gouvernement et qui n’arrivent pas à débrouiller les dossiers qui leur sont confiés, qui surfacturent les marchés qui nous coûtent cher ? Qui a un budget qui ne fait que déficit sur déficit. Déficit compensé par la dette. C’est cela un Etat moderne ? Un Etat moderne qui n’arrive pas à passer des marchés même pour de simples tables-bancs. Non, il dit qu’il va s’occuper de la justice. Est-ce que c’est une justice que vous avez là avec le président de la République qui peut utiliser cette justice pour se venger, emprisonner les gens sans raison, les libérer sans justification comme il le veut ?
C’est ce que vous appelez Etat de droit, une justice moderne ? Il dit qu’il va mettre en place une armée moderne, c’est ce qui a été revendiqué à Marcoussis et tout le temps qu’a duré la période où il gouvernait avec le président Bédié, Gbagbo, Compaoré c’est-à-dire la période Marcoussis 2003 2010. Cette armée moderne, c’est elle qui est là ? Où les forces spéciales viennent attaquer la police, où la gendarmerie n’a pas les équipements nécessaires ; où 6200 sergents deviennent sergents chefs en même temps ; une armée où on n’avance pas selon ses performances ; selon les capacités ; selon les résultats ; une armée qui a recruté à tour de bras les anciens miliciens de M. Ouattara ; une armée qui a laissé de côté les ex-combattants qui ne cessent de se plaindre parce que leur statut et les promesses n’ont pas été respectés. Non.
Il a dit que s’il était président, il allait moderniser l’école et l’éducation. Mais enfin, vous venez de constater que même les livres ; je ne parle pas des livres d’universités ; je parle des livres de CP, CP2 sont bourrés de fautes. Et pourtant, distribués aux instituteurs recrutés eux-mêmes dans des conditions qui ne respectent aucune règle de recrutement pédagogique des enseignants du primaire et du secondaire. Une école où les enfants font la double vacation ; ils sont entassés dans les classes. Je dis non. Il a dit que s’il était président, il allait faire en sorte qu’il y ait une agriculture moderne et que le paysan vive du fruit de son travail. Est-ce que vous avez une agriculture moderne-là avec un gouvernement qui continue de fixer le prix du cacao, le prix du café comme si Angela Merkel devait fixer le prix de la Mercedès ou le prix de… je ne sais quelle autre produit Allemand ? Je dis non.
Il a dit s’il était président de la République, il allait construire des infrastructures partout en Côte d’Ivoire. Oui il en a construit. Mais quelles infrastructures. Celles que les premières pluies viennent détruire et on est obligé de gratter 5 mois après la livraison des chantiers en l’état pour refaire ; surfacturer à des coûts insupportables. Je dis non. Il a dit s’il était président, il s’occuperait de la jeunesse. Il créerait des emplois. Mais jamais dans ce pays on a vu des jeunes fuire ce pays, autant que sous Ouattara. C’est sur lui on a vu des jeunes braver la route pour aller se perdre dans le Sahel, dans le désert pour aller se faire emprisonner en Libye ou mourir ensemble dans la méditerranée.
Ceux qui sont rapatriés sont encore chez eux à la maison et honteux de mettre le nez dehors parce qu’ils ont cru en Ouattara. Il a dit qu’étant président de la République, il allait réconcilier les Ivoiriens. Comment réconcilier les Ivoiriens quand une partie de la Côte d’Ivoire est en prison, l’autre partie en fuite ? Incapable de tenir le discours pour rassembler la Côte d’Ivoire. Lorsque le rattrapage vient se venger de l’ivoirité. Non.
Il a dit que s’il était président de la République, il construirait une Côte d’Ivoire moderne. Est-ce que c’est une Côte d’Ivoire moderne qu’on a décentralisée avec tous les pouvoirs toujours concentrés à Abidjan où les instances décentralisées sont obligées de quémander auprès de l’Etat les subsides nécessaires pour servir les populations ? (…) Ne laissez pas le type vous berner pour dire qu’en 1960, c’était comme cela. Voilà ce que j’ai fait ne résout pas vos problèmes. Voilà ce que je voulais vous dire pour vous aider à mieux comprendre le discours du président Ouattara.
Propos retranscrits par
Prince Beganssou (afriksoir.net)

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