Le 31 mai dernier, lors d’une cérémonie commémorative des 76 ans de Laurent Gbagbo, le Secrétaire général du FPI GOR (Gbagbo ou rien) Assoa Adou a annoncé que l’ancien chef d’Etat rentrera le 17 juin prochain. Une annonce qui a fait réagir le Gouvernement ivoirien qui a exprimé son regret relativement à cette déclaration unilatérale car son porte-parole a noté qu’il n’avait pas été associé au choix de cette date.

Depuis, le doute semble s’épaissir sur la véracité des propos tenus par le SG du FPI GOR et des partisans de Laurent Gbagbo (LG) ont commencé à être gagnés par le découragement. Ceux-ci devraient être ragaillardis par les mots lâchés par le ministre ivoirien de la réconciliation Konan Kouadio Bertin dit KKB au sortir d’une rencontre avec la direction du FPI GOR.

En effet, KKB a fait savoir que le Gouvernement « prend acte » de la date indiquée par les partisans de LG, admettant que tout sera mis en œuvre pour que le délai soit tenu. « Les deux parties sont en négociations pour que ce retour soit un retour apaisé. Maintenant, nous sommes un État de droit. Gbagbo est un homme libre. C’est à lui de décider quand il vient dans son pays. Nous avons appris qu’il vient le 17. Nous prenons acte », a déclaré le ministre qui a précisé que le statut d’ancien président de LG lui confère des égards en ce qui concerne, entre autres, sa résidence et sa sécurité.

Pour sa part, Assoa Adou a estimé que sa déclaration du lundi n’était pas en contradiction avec la vision des autorités ivoiriennes en ce qui concerne le retour de LG dans son pays. D’ailleurs, face à la presse, il a dit que le premier ministre Patrick Achi, qu’il a rencontré pour parler de ce dossier, en a été prévenu dès lundi après-midi.

Serge YAVO