Corruption en Côte d’Ivoire: L’AMIDAF-CI désavoue le Collectif des DAAF et conteste être l’auteur d’un courrier adressé aux organes de presse
L’Amicale des directeurs des affaires financières de Côte d’Ivoire (AMIDAF-CI) s’est insurgé mardi contre la déclaration, sur les réseaux sociaux, du Collectif des DAAF de Côte d’Ivoire, impliquant des institutions et des membres du gouvernement dans des dossiers de corruption, dans une note transmise à APA, mardi.
M. Abdoulaye Koné, auteur de cette déclaration « n’a jamais figuré dans le fichier des DAF des ministères techniques de Côte d’Ivoire », précise dans une note le président de l’AMIDAF-CI, Ballo Bakari, directeur des affaires financières du ministère des Transports.
Dans son post, Abdoulaye Koné, qui a «au nom d’un certain Collectif des DAAF » fait dans une « déclaration No 01-092018 » des « annonces impliquant les institutions de la République et les membres du gouvernement (…) n’a d’ailleurs pas précisé ni son ministère technique de rattachement, ni son contact », relève l’AMIDAF-CI.
L’organisation a en outre fait observer que « les DAAF des ministères techniques sont plutôt regroupés au sein de l’Amicale des DAF de Côte d’Ivoire (AMIDAF-CI) et non au sein d’un quelconque Collectif », réaffirmant son « adhésion au principe de transparence dans la gestion des deniers publics ».
« Les DAF des ministères techniques regroupés au sein de l’Amicale des DAF de Côte d’Ivoire se réservent le droit de porter plainte contre M. Abdoulaye Koné et son Collectif devant les autorités compétentes pour allégations mensongères et diffamatoires », poursuit la note.
Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Christophe Richard Adou, a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête sur 15 dossiers de corruption visant, entre autres, des élus et des anciens directeurs généraux d’entreprises ivoiriennes privées, semi-privées et publiques.
Il s’agit notamment d’un magistrat, de directeurs généraux, d’élus, d’un administrateur civil, d’anciens directeurs d’entreprises privées et publiques et de sages-femmes. Le préjudice de l’ensemble de ces faits porte sur « plusieurs dizaines de milliards Fcfa ».
AP/ls/APA