Conséquences des inondations: Le plaidoyer de l’organisation internationale Eri à Anne Ouloto
Les bureaux de la cellule de coordination du Bassin versant du gourou à Cocody a accueilli, récemment, une rencontre d’échanges entre les responsables de l’organisation internationale Earth Rigth Institut (Eri) et certains collaborateurs de la ministre Anne Ouloto.
Etre un relai efficace au sein de la société civile en vue de promouvoir les actions du ministère de l’assainissement et de la salubrité, c’est l’une des missions que veut s’assigner l’organisation internationale Americaine Earth Right Institut (Eri). Une rencontre d’échanges a eu lieu, à cet effet, au sein de la cellule de Coordination du Bassin versant du Gourou dans la commune de Cocody. Elle a vu la participation du Président continent de Eri, le Professeur Emerite Dramane Touré Nablé qui avait à ses côtés les acteurs de la société civile, les universitaires et les responsables du ministère de la salubrité avec à leur tête le conseiller technique de la ministre, Tapé Zékré. Il s’est agi, dans un premier temps, pour Eri de présenter ses actions en faveur des populations victimes des inondations de juin 2018, ayant entrainé plusieurs victimes, dont des morts. Ces actions portent d’une part sur lamise en place avec les communautés, d’un système d’informations rapides de gestion des pluies diluviennes et inondations avec crues à Cocody, Bingerville. Cela par la reconversion du système d’information du Centre Universitaire de Recherche et d’application en télédétection (Curat) en système d’alerte rapide. Désormais, le temps de réaction à partir du Serveur ERI-Populations locales, par les acteurs du projet à toute pluie à Cocody, est de 1 minute.Pour le Professeur Dramane Touré, Directeur continent du Bureau régional d’Eri pour l’Afrique qui a présenté les travaux réalisés, il s’est agit d’informer, de sensibiliser, d’éduquer les populations, contre le risque inondation et les catastrophes climatiques. Cela en s’appuyant sur les données fournies par le Curat de l’université de Cocody et par l’institut Eri aux Etats Unis. Des données cruciales ont permis de prévenir à temps par des méthodes originales des groupes cibles sur les dispositions à prendre. Aidé en cela par les chefs de communauté, les responsables de centres de santé et de nombreux volontaires. Les populations démunies des bas-fonds et autres quartiers à risques de Cocody, ne sont plus l’objet de déguerpissements perpétuels, par l’Etat. Ainsi ce système a permis de maitriser les risques liés aux inondations. De sorte que l’on a enregistré en 2019, zéro personne de Cocody tuée par les pluies diluviennes ; zéro maison effondrée sur ses occupants, suites aux pluies diluviennes ; zéro enfant emporté. Ainsi, grâce aux campagnes de sensibilisations et formations à leur endroit, les habitants des quartiers à risques, savent comment se mettre à l’abri.
Cependant les dangers liés aux inondations ne sont pas totalement écartés.
En effet, l’absence de plan d’urbanisme, de plan d’assainissement, bâtis sur le long terme avec risques, ainsi que l’absence du Principe de précaution, l’absence du Principe de responsabilité pour une conscience citoyenne et nationale font toujours peser des périls sur les populations. A quoi s’ajoutent,la très faible intégration et implication des populations concernées, pour plus de participation et d’adaptation à la prévention. Le peu d’engagement volontaire de la société civile, à accaparer, répliquer et à disséminer sa part de mission en son propre sein sont des lacunes à combler.Tout est laissé par erreur et par ignorance à l’Etat. C’est cette mission que veut s’assigner Eri et c’est par un plaidoyer à l’endroit de la ministre Anne Ouloto que le président Continent de Eri à clore son propos.Eri veut être un relai, afin d’amplifier les actions du ministère et de l’Etat au sein des populations et auprès de la société civile. Ces actions déjà entamée auprès des populations expliquent que plusieurs des personnes secourues par ERI, tirant les enseignements des effets dramatiques de ces inondations, ont sollicité être informées, formées et que leurs Comités de Prévention des Inondations, installés au sein de leurs différents quartiers soient équipés.
Au terme des échanges les représentants de la ministre de la salubrité ont promis traduire les préoccupations de leurs hôtes à la ministre, qui certainement en tiendra compte pour la bonne conduite de ses missions au sein de l’équipe gouvernementale.
J C Babo