C.I./ DESTRUCTION DES CENTRES D’ENRÔLEMENT :  Grosse menace sur la tenue de la présidentielle en octobre 2020

Le centre d’enrôlement pour les cartes nationales d’identité (CNI) de la commune de Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan a été saccagé, vendredi 20 mars, par des jeunes qui réclament la gratuité de cette opération. Installé dans les locaux du service technique de la mairie de Yopougon, ce centre a été vandalisé par des jeunes excités qui véhiculaient des messages hostiles au pouvoir du président Alassane Ouattara. Plusieurs témoignages ont rapporté des faits similaires dans d’autres communes de la capitale économique ivoirienne, soulevant,  dans la foulée, l’épineuse question de la sécurisation des centres d’enrôlement puis de l’élection présidentielle ivoirienne.

Le meneur de cet acte d’incivisme qui a occasionné la destruction du dispositif d’enrôlement (tablettes, ordinateurs, appareils photo…) a fait l’objet, selon des confrères, d’une interpellation qui facilitera certainement l’enquête ouverte à cet effet.

A noter que ces derniers jours, des manifestations de ce type ont eu lieu dans des villes comme Gagnoa (fief de l’ex-président Laurent Gbagbo bloqué à La Haye malgré son acquittement à la CPI) et Daoukro (bastion de l’ancien Chef de l’Etat Konan Bédié). Des manifestations non autorisées organisées par des jeunes  pour réclamer la gratuite de la nouvelle CNI conformément aux vœux de l’opposition ivoirienne. Le coût d’établissement de la nouvelle CNI ivoirienne a été fixé à 5000 FCFA correspondant au droit de timbre.

L’autre préoccupation que soulève la destruction de ces centres d’enrôlement en Côte d’Ivoire, c’est celle relative à la tenue du calendrier électorale, la présidentielle étant prévue, selon la loi fondamentale, pour le 31 octobre 2020. Le pays, déjà éprouvée voire étouffée par  le mal  historique du Coronavirus, a suspendu les grands regroupements à travers le pays.

Toute chose qui  plombe les opérations d’enrôlement pourtant capitales pour le respect du processus électoral. Ce qui fait dire, à raison,  à certains observateurs avertis  qu’un report de l’élection présidentielle ivoirienne au-delà de la date constitutionnelle du 31 octobre 2020 n’est pas à exclure. 

Par André SELFOUR

2 comments

La Redaction says:

bien écrit

La Redaction says:

belle analyse

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *