« Les responsabilités seront situées, des poursuites engagées et des sanctions seront prises à l’encontre des personnes coupables dans l’effondrement des deux immeubles à Abidjan qu’on appelle dans notre jargon les maîtres d’ouvrages », a vitupéré, lundi 22 mars, Bruno Koné, ministre ivoirien de la construction, du logement et de l’urbanisme.
Le membre du gouvernement venait de se rendre à Anono et à la Riviera Bonoumin, dans la commune chic de la capitale économique ivoirienne, sur les sites des deux immeubles dont l’effondrement a fait au moins 13 morts et plusieurs blessés.
Les sanctions annoncées seront prises contre les responsables des accidents d’Anono et de Bonoumin, mais aussi à l’encontre des personnes qui seront impliquées dans des défaillances qui entraîneront des effondrements de bâtiments en construction ou déjà habités. « Désormais toutes les défaillances notées (en matière de construction) seront l’objet de sanctions y compris chez nos agents », a poursuivi le ministre.
Pour le membre du gouvernement, les causes des drames consécutifs aux effondrements de bâtiments sont à rechercher dans « une sorte d’incivisme que nous connaissons dans ce secteur » car selon lui, « la corruption reste marginale par rapport à l’incivisme ».
Il est noté depuis des années, un désordre dans le secteur de la construction immobilière en Côte d’Ivoire. Pour Bruno Koné, les drames d’Anono et de Bonoumin, qui semblent être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, doivent être sanctionnés à la hauteur de leur gravité pour que cesse ce phénomène qui cause aussi bien des dégâts humains que matériels.
Priscille HOUEGA