PDCI-RDA, désigné président de la zone Zadi: Djédjé Mady parle, fait des confidences, des révélations et met les responsables politiques en mission…
Après la zone Sud, le Chef du Secrétariat du Pdci-Rda, Pr Maurice Kakou Guikahué était, samedi dans la zone Zadi (entendez Marcel Zadi Kessy), pour une séance de travail avec les responsables politiques de cette zone qui comprend les régions du Haut-Sassandra, du Gôh, de la Marahoué, du Lôh-Djiboua, de la Nawa, du Gbôklè et de San Pedro. Cette 2e étape des rencontres à vu la désignation de l’ex-Secrétaire général du parti, Pr Alphonse Djédjé Mady, vice-président du Pdci-Rda, au poste de président de la zone Zadi, en remplacement du vice-président Charles Diby Koffi qui assurait la présidence de cette zone et qui a viré au Rhdp. Devant plus de 2000 responsables politiques venus des 7 régions de la zone Zadi, Pr Alphonse Djédjé Mady a parlé, fait des confidences et mis les militants du Pdci en missions. Propos.
«Je voudrais dire merci au président Henri Konan Bédié qui a accepté de me confier l’animation de notre vaste zone. Merci à notre frère Zadi Kessy, l’un des symboles du pays Bété que j’ai appris à fréquenter depuis mes temps d’université, en qui j’ai trouvé un grand frère au sens humain du terme. Il m’a donné les conseils qu’il pouvait me donner quand j’étais petit. Aujourd’hui nous savons dans quel état physique il est. Eu égard aux relations auxquelles je faisais allusion, je dois continuer l’œuvre qu’il a commencé. Cela n’est pas agréable mais je considère cela comme un devoir, une charge, une obligation ayant la conviction que je ne ferai jamais aussi bien que lui. Mais la vie est ainsi faite que quand quelqu’un commence, quelqu’un d’autre continuer. Fasse Dieu qu’il soit là avec nous aussi longtemps. J’ai connu le cas Koffi Diby Charles. C’est un jeune frère qui a toutes ses charges nationales et internationales et les a toujours assumés. Mais la vie est faite d’évolution. S’il y a quelque chose à dire sur la situation actuelle c’est lui-même qui pourra nous le dire. Mais pour la circonstance, ce que je suis obligé de dire, c’est que moralement, compte tenu des relations qui nous liaient, je me suis cru obligé d’aller lui dire qu’ici à Daloa, aujourd’hui la zone ouest dont il a la responsabilité allait tenir une réunion. Je suis allé à la maison pour le lui dire et je sais ce qu’il m’a dit. Mais je ne le dirait pas. Je sais ce qu’il a fait mais je ne le dirai pas. A la place de ces deux personnalités vous me demandez d’essayer. Je n’ai pas le droit de vous donner une autre réponse que celle d’accepter. Mais j’accepte en reconnaissant que je ne suis ni l’un ni l’autre de mes prédécesseurs. Je me tourne vers vous pour que la charge soit commune et partagée. Mais comme il faut quelqu’un devant, vous m’avez mis devant, cependant si vous n’êtes pas derrière je ne pourrai pas être devant (…) Je suis votre aîné et vous m’appelez à une tâche compliquée à un moment compliqué. Et je comprends aisément ce que dit l’écriture. Qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Hier la Côte d’Ivoire était en peine et la Cote d’Ivoire était sous le joug colonial. Et les Ivoiriens cherchaient quelqu’un qui puisse au mieux gérer leurs intérêts. Et comme par hasard, de ce que nous dit l’histoire de ce temps-à, il y avait un seul grand groupe organisé, ce sont les six cercles de l’ouest. Que nous représentons aujourd’hui et que nous appelons zone Zadi et grâce à l’adaptation que nous avons donné. Et ces six cercles de l’ouest cherchaient un leader, quelqu’un qui puisse harmonieusement conduire le fruit de leur réflexion. L’un de nous beaucoup connu, Marcel Lobouet , qui nous a quitté, leur a dit qu’il connaissait un jeune Baoulé, qu’il disait avoir les qualités de conduire une telle action. Et que ce jeune Baoulé s’appelle Djah. Et ce jeune Djah n’était pas ressortissant des six cercles de l’ouest. Et Djah est venu et a pris le devant des chose et il a conduit le Syndicat agricole africain. Et Djah a mené le Pdci et il a rassemblé les Ivoiriens en 1958 sans la force. Et Djah nous a donné l’indépendance unis en 1960. Ce que nous demandons aujourd’hui, ce n’est pas le Rhdp qui va se presser de le faire. Nous le faisons pour que si le Pdci revient au pouvoir, il y pense. La question, aujourd’hui, c’est comment faire pour amener le Pdci qui est dans l’opposition, comme à l’époque coloniale, au pouvoir. Cela ne dépendra pas du coordonnateur de la zone Zadi, mais de chacun d’entre nous. Guikahué, en me désignant à ce poste, avec l’accord du président Bédié et avec votre accord, nous demande ensemble d’aller convaincre nos parents pour que dans quelque mois, en 2020, nous puissions ramener le Pdci au pouvoir. Nous avons une mission commune. Mais le plus important c’est le bulletin. Donc la toute première mission qui s’impose à nous, c’est de nous arranger en partant d’ici pour que dans chaque comité de village et de quartier nous commencions le chapitre le plus important quand nous sommes dans l’opposition. C’est le chapitre de la propagande. Il faut réussir à convaincre ceux qui ne sont pas avec nous à accepter notre choix, nos idéaux, nos perspectives d’avenir. Faisons en sorte que ceux qui sont avec nous qui sont près du découragement reprennent courage et se mettent au travail. Si le Pdci veut être celui auquel nous adhérons, la victoire se trouve dans les urnes. Et dans les urnes, toutes les voix se valent. Plus nous amènerons de nouveaux électeurs et d’anciens électeurs dans les conditions de voter à voter pour nous, ce jour-là le candidat du Pdci que nous allons choisir à la Convention gagnera. Nous du grand ouest prenons nos dispositions pour fournir au candidat du Pdci quand on l’aura désigné le maximum de voix. Il faut être inscrit sur la liste électorale. Allons contacter tous les ivoiriens qui ont leurs cartes d’identité et qui sont inscrits sur la liste électorale. C’est le travail qui m’est confié. Et sans avoir les moyens matériels et financier mais en ne comptant que sur les moyens moraux et sur vous. Je commencerez très tôt à venir vous visiter région par région et département par département pour que nous voyons ce qui se fait sur le terrain. Merci pour la charge et je l’affirme du fond du cœur que c’est un devoir, il sera léger si vous ne me laissez pas seul.»
Propos recueillis à Daloa par Gilles Richard OMAEL