De retour à Abidjan, Guillaume Soro crache encore du feu sur le régime Ouattara: «Il n’y a ni valeurs ni principes. On tue pour de l’argent, on vend son honneur et sa dignité pour des postes…»
Chers Tous, je suis de retour à Abidjan la monstrueuse. Avec son lot d’embouteillages et de brouhaha. En effet j’ai mis du temps à l’intérieur du pays. J’ai certes manqué à ma famille mais j’ai aussi constaté que j’ai énormément manqué aux services de renseignement de Côte d’Ivoire. Ils (Services Secrets) paraît que leurs chefs appelaient partout pour savoir où j’avais filé. Quel ne fut mon amusement d’apercevoir certains de leurs éléments se faufiler pour certainement écrire des montagnes de balivernes. Pauvre Côte d’Ivoire.
Quand me remontent les images des villages exsangues où encore on meurt d’inanition et de pauvreté je ne peux qu’avoir peu d’estime pour les priorités actuelles de nos autorités. Investir dans l’espionnage de ragots là où de petites mesures suffiraient à sauver des vies. Que c’était bien les villages. On y rencontre des gens sincères et désintéressés. On y vit bio.
J’ai déjà la nostalgie de ces vieillards, de ces femmes et de ces jeunes avec qui on partage un repas sain sans fards et ingrédients superflus. De fait, j’envie ces villageois dont la préoccupation n’est pas l’argent pour l’argent. Là bas on se préoccupe de la pluie, du champs, de tel ou tel parent. Et la nuit comme j’ai pu le constater on donne de l’enseignement par des contes.
Hélas je retrouve Abidjan avec son tohu-bohu. Ses mensonges et intrigues. On tue pour de l’argent, on vend son honneur et sa dignité pour des postes. On se déshumanise. Il n’y a ni valeurs ni principes. On veut manger ! C’est la mode ! Tout le monde devient escroc. Des pères de familles, des gens à l’apparence respectueuse se prostituent parce qu’ils veulent manger, parce qu’ils veulent des postes. Cela m’est insupportable. Bref je fais ma petite semaine et hop je repars pour les villages. Pour l’heure mode famille. Une semaine.
Guillaume Soro