Yamoussoukro: La chefferie de N’gokro poursuivie pour vol de Mouton-Le chef du village acculé!-Les mis en cause risquent 10 ans d’emprisonnement
Une affaire avilissante et grossière humecte encore le trône des baoulé de Yamoussoukro. Le vol portant sur un gigantesque bélier est attribué à M. Yao Maurice « secrétaire de la chefferie » et Wognin Jean François.
A Yamoussoukro où l’affaire fait grand bruit à tous les carrefours, maquis et restaurants, l’on médise ces agissements qui déshonorent la noblesse du trône des Akouè. L’affaire remonte au 12 Mars dernier. Ce jour-là, sur recommandation du Roi ASHANTI adressée aux membres de la famille Houphouët Boigny, les dignitaires de ladite famille devraient consacrer leur vœu d’unité et de réconciliation familiale par l’immolation d’un bélier. Contre toute attente, le jour de cette cérémonie sacrificielle, les sieur Yao Maurice et Wognin Jean François accompagnés pour la circonstance de jeunes très enthousiastes armés de gourdins et d’arme blanche font irruption dans la cour, vociférant et proférant des menaces de tout genre. Selon les explications de témoins présents lors de cette ignominieuse scène, au moment où la police intervenait d’un côté pour calmer les tensions, les deux mis en cause visiblement mystifiés par les impressionnantes gonades de l’énorme bélier gras, ont, à l’aide d’un canif coupé la corde au cou de la bête. Et le fourrer dans le coffre de leur véhicule avant de prendre la dynamite d’escampette pour une destination inconnue. Le vol continue de provoquer la consternation car il désacraliserait le trône des Akoué. Selon Yao Maurice qui ne nie pas les faits, mais conteste le chef d’accusation de vol en réunion, le bélier serait en lieu sûr, en attendant que les règles coutumières d’usage dont lui seul dispose du secret soient respectées. En guise de protestation, et au nom du principe que nul n’a le droit de se faire justice, la famille Houphouët Boigny à travers Nanan Kouassi N’go III a saisi les tribunaux afin que justice leur soit rendue. Si le tribunal pénal est à la tâche pour dire le droit le 28 février prochain, force est de souligner que les populations quant à elles, s’organisent en vue d’une action pacifique populaire pour dénoncer les abus et restaurer le droit coutumier fragilisé par les prétentions des hommes politiques. Notamment la désignation curieuse et précipitée du chef du village qui selon elles, cache une intention inavouée. Si ces accusations sont fondées et selon le code pénal à son article 393, nos deux persona non grata du camp THIAM Augustin dans l’affaire cantonale et la notabilité villageoise y compris le »chef » de N’gokro, risquent une peine d’emprisonnement allant de cinq à dix ans assortie d’une amende de trois cent mille à trois millions de nos francs. Note-on.
Il convient de rappeler que le village de Félix Houphouët BOIGNY est étouffé par une crise mal voilée qui profite à un petit groupe adepte des abus et ennemis du respect des règles coutumières. Foulant ainsi au pied les us et coutumes.
Info : O.Y à Yamoussoukro