L’échec enregistré à Grand-Bassam, lors de l’élection législative de mars 2021, est à vite oublier. C’est la disposition d’esprit dans laquelle sont Georges-Philippe Ezaley et ses partisans qui s’apprêteraient à repartir au front. Cette fois, le terrain politique qu’ils pourraient investir est celui du Conseil régional du Sud-Comoé présidé actuellement par Dr Eugène Aka Aouélé, ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique.
Battu par la liste du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) aux législatives dernières, l’ancien maire de la commune touristique de Grand-Bassam n’a pas signé pour autant son acte de retraite politique. Bien au contraire ! Désormais, il aurait les yeux rivés sur la présidence du Conseil régional du Sud-Comoé détenue par le pharmacien Eugène Aka Ouélé.
« Monsieur le maire Ezaley n’était pas emballé à l’idée d’être candidat à l’élection législative à Grand-Bassam. Mais en tant qu’homme de devoir, il s’est plié au souhait du parti et du président Bédié et s’est engagé. Il a tiré les leçons de l’échec et se prépare à rebondir car l’amour que lui porte les populations de Grand-Bassam et celle de la région du Sud-Comoé reste vivace », a confié un responsable du PDCI lors d’un échange.
Mais déboulonner l’actuel président du Conseil régional, Dr Aka Aouélé, ne sera pas une tâche facile. C’est aussi ce qu’en pense notre interlocuteur qui, toutefois, reste convaincu que « le maire Georges-Philippe Ezaley qui a l’un des meilleurs profils de la région » est en mesure de « faire tomber l’actuel président du Conseil régional avec une bonne stratégie politique ».
C’est dans le cadre du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), jadis porté par le PDCI et le RDR, que le Dr Eugène Aka Aouélé a été élu président du Conseil régional du Sud-Comoé, en 2018. Depuis, bien que le PDCI ait quitté le navire, le pharmacien et les houphouétistes semblent être solidement enracinés. Georges-Philippe Ezaley, qui ambitionnerait de diriger la région du Sud-Comoé, dispose encore de près de deux ans pour trouver la formule pour déloger l’actuel titulaire du fauteuil.
Serge YAVO