Le village de l’Abbé Abékan, Anono, fait partie des 176 sites menacés de déguerpissement à Abidjan. Mécontent de ce projet émanant du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Cissé Bacongo, le prêtre catholique menace.
« Je vous préviens : Avant que vous ne trouviez votre confort, vous passerez avec vos machines d’enfer sur mon corps. Je ne laisserai point voler l’héritage de mes ancêtres, je ne laisserai point raser, la terre de mes souvenirs d’enfance, la terre où reposent en paix mes ancêtres », a mis en garde l’abbé Abekan.
« Tous les quartiers Riviera Golf, Riviera 2, Riviera 3, Bonoumin, Djorobité, étaient les plantations de cacaoyers, de caféiers et de palmiers de mes ancêtres, mes grands-parents et mes parents. Vous les avez rasés pour faire pousser vos villas et buildings gratuitement. Ça ne vous suffit pas ça ? Et vous voulez raser le peu qu’il me reste ? Quelle ingratitude ! », a-t-il ajouté.
Dans son adresse, l’homme religieux a fait comprendre que la destruction de son village Anono est une destruction totale de toute l’histoire de ses ancêtres, ses souvenirs d’enfance, ses traditions et coutumes, ses danses guerrières. C’est sur ces notes que l’Abbé Abékan a terminé ses propos sans toutefois proposer de solution pour y remédier.
Sandrine KOUADJO