Universités ivoiriennes, une année blanche à l’horizon: La Cnec décrète une grève d’un an allant du 4 février 2019 au 4 février 2020
La Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) a décidé au sortir de son Assemblée Générale extraordinaire du jeudi 31 janvier 2019 à l’amphithéâtre B de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’observer une grève nationale d’un an. Et ce, à compter du lundi 4 février 2019 jusqu’au lundi 4 février 2020, suspendant ainsi toutes activités académiques a fait savoir le secrétaire général Johnson Kouassi Zamina.
Au cours de cette assemblée, des enseignants de la coordination ont été sanctionnés par le conseil de discipline de l’Université de Cocody. Au titre du conseil disciplinaire, l’Assemblée générale ; « a décidé par effet de réciprocité de suspendre toutes les activités académiques dans toutes les structures universitaires sur toute l’étendue du territoire national pendant une année à compter du lundi 4 février 2019 jusqu’au lundi 4 février 2020 », ce qui selon le secrétaire général, « équivalent à la durée de suspension de nos collègues » avant d’exiger l’annulation pure et simple des sanctions encourues avant toute reprise.
A en croire le porte-parole du CNEC, « l’Assemblée générale a exigé la révocation du président Abou Karamoko et du Secrétaire général, Hamed Mamadou Diomandé comme condition impérative à toutes reprises des activités académiques ». « L’Assemblée générale exige l’exclusion sans délai du camarade Christophe Apolos Oteme de la présidence du Conseil syndical de la CNEC. Elle a exhorté les membres du Conseil à s’accorder sur la désignation d’un nouveau président dans les meilleurs délais », annonce-t-il au titre de la décision du président du conseil syndical.
Selon le porte-parole par ailleurs secrétaire général du CNEC, Johnson Kouassi Zamina la nouvelle rentrée 2018-2019 est conditionnée par les satisfactions des points suivants : « de nouveaux salaires, de nouvelles primes de recherche, de nouveaux taux horaires comme consignés dans le document de revendications adressé au ministère de l’Enseignement et de la Recherche Scientifique le 21 janvier 2019.
Et d’exiger, « l’équipement des structures universitaires en wifi fonctionnel, en amphithéâtres, l’équipement didactiques et de laboratoires, en salles de TD et de TP, en table-bancs, en chaises, en bibliothèques, en bureaux d’enseignants, etc. le règlement et statuts des structures universitaires actualisés et conformes aux normes LMD et à l’évolution du monde ».
Notons qu’en octobre les enseignants, membres de la CNEC à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire avaient appelé à la reprise des cours qui avaient été suspendus dans le mois de septembre pour exiger le paiement des heures supplémentaires de 2016-2017.
A la fin du mois de septembre 2018, les salaires des enseignants grévistes avaient été suspendus. Le conseil de discipline de l’université avait sanctionné huit enseignants à la fin de l’année académique 2017-2018.
Karina Fofana, ivoiresoir.net