Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina a lancé ce mercredi 8 novembre à Marrakech au Maroc à l’Alliance pour les Zones spéciales de transformation agro-industrielle.
Il s’exprimait dans le cadre de la 4e édition du Forum pour l’investissement en Afrique « Africa Investment Forum ».
M. Adesina a indiqué que l’alliance est lancée avec ses partenaires fondateurs Afreximbank, la Banque islamique de développement, l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel et l’opérateur panafricain Arise Integrated Industrial Platforms.
Selon le patron de la BAD, l’Alliance a pour objectif de mobiliser au moins deux milliards de dollars américains, voire trois milliards de dollars, en engagements de financement et d’investissement de la part de ses membres et partenaires au cours des cinq prochaines années.
« La réalisation de cet objectif de financement permettra de mettre en œuvre 15 à 20 projets de SAPZ supplémentaires dans différents pays à travers le continent », a-t-il insisté.
« L’Alliance lèvera des fonds par le biais de différents guichets d’investissement pour la préparation des projets, le développement et la construction des projets, ainsi que le financement des entreprises locataires », a expliqué le président de la première institution financière africaine.
Avant de souligner que l’Alliance comblera le déficit de financement critique, complétera les initiatives existantes et mobilisera des ressources pour notre objectif commun de renforcer la valeur ajoutée agricole en Afrique.
L’Alliance fournira également un financement pour la préparation des projets, des investissements sous forme de prises de participation et d’emprunts, une assistance technique, ainsi qu’un suivi et une supervision des projets.
Elle contribuera à améliorer les incitations en matière administrative, de politique et d’investissement.
Les experts indiquent que le marché africain de l’alimentation et de l’agroalimentaire pourrait atteindre 1000 milliards de dollars d’ici à 2030.
Le potentiel agricole inexploité du continent – 65 % des terres arables non cultivées dans le monde se trouvent sur le continent – est essentiel pour nourrir sa population et le monde.
Selon les experts pour libérer cet énorme potentiel, il est essentiel d’investir dans les infrastructures, l’innovation, la valeur ajoutée et l’ensemble de la chaîne de valeur.
Ainsi la création de zones spéciales de transformation agro-industrielle (SAPZ) facilite l’établissement de liens plus étroits entre les acteurs de la chaîne de valeur, ce qui peut stimuler une création de valeur de plus en plus importante au niveau national.
« L’impact direct de cette augmentation de valeur se traduisant par la création d’emplois et de richesses et par un secteur agricole mieux à même de résister aux chocs et aux pressions externes, les SAPZ pourraient-elles représenter le moment décisif pour mettre un terme définitif à l’insécurité alimentaire en Afrique ? », s’est interrogé le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.
Organisé cette année sous le thème « Libérer les chaînes de valeur de l’Afrique », ce forum se veut la plus importante plateforme de rencontre économique du continent, visant à apporter une valeur ajoutée significative aux investisseurs, en les associant à des opportunités à un moment de transformation substantielle du continent.
Près de 600 participants de haut niveau prennent part à l’AIF 2023 qui constitue une plateforme multipartite axée sur la conclusion d’accords à l’échelle du continent.
Source : Autre presse