Sipilou (Ouest ivoirien)-Bavure policière: Un homme tué, la population saccage et incendie le poste de police et de gendarmerie
Un chauffeur de moto-taxi tué dans une bavure policière à Sipilou (Côte d’Ivoire) a connu une ambiance particulière le mardi 14 mai 2019. Et pour cause, un jeune chauffeur de taxi-moto a été mortellement atteint par balle par un policier lors d’un contrôle de routine. Pris de colère, la population et les proches de la victime ont saccagé et incendié le poste de police et la gendarmerie.
La ville de Sipilou située à l’ouest de la Côte d’Ivoire était en ébullition le mardi 14 mai 2019. Selon les informations recueillies sur place, un jeune transporteur de taxi-moto nommé Jagger d’origine guinéenne a été mortellement atteint par un policier sur l’axe Sipilou-Dirita au cours d’un contrôle de routine. « Le jeune a pour habitude de faire la navette entre Sipilou et la Guinée pour le transport des biens et des personnes.
Hier (NDLR : le mardi 14 mai) en venant à Sipilou il a payé 1000 FCFA au barrage. A son retour pour la Guinée, il avait une passagère. Une fois au barrage il trouve un autre agent qui lui demande de payer à nouveau le droit de passage », explique un témoin. « C’est ainsi qu’il lui dit qu’il a déjà payé. L’agent refuse de comprendre. Lorsque le jeune a voulu démarrer le policier fait un premier tir en direction des pneus avant de faire un deuxième qui atteint mortellement Jagger.
Bavure policière à Sipilou
Informées, la population et les proches de la victime pris de colère, se ruent sur les lieux et trouvent la victime agonisante dans une mare de sang », raconte-t-il. Elles ont saccagé et incendié le poste de police frontière et la gendarmerie de la localité. Le jeune selon les témoins a succombé des suites de ses blessures à Yorodougou en partance pour le CHR de Man. Le détachement du Groupement mobile d’intervention de la police nationale (GMI) et l’escadron de la gendarmerie de Man ont permis de ramener le calme. Notons que Sipilou est situé à une trentaine de km de Dirita situé en Guinée.
Karina Fofana, afriksoir.net