Le Ministre des Ressources animales et Halieutiques Sidi Tiémoko Touré a défendu le projet de budget de son département pour l’année 2023, le jeudi 10 novembre à l’Assemblée nationale. Cette Session ordinaire de l’année 2022 relative à l’examen du projet de loi de finances portant budget de l’Etat a débuté le lundi 7 novembre.
Devant les députés membres de la Commission des Affaires Economiques et financières (Caef) le jeudi 10 novembre, Sidi tiémoko Touré a fait le bilan de l’exercice 2021 avant de décliner les grands axes du projet-budget qui s’articule autour des programmes Administration Générale, développement des productions animales, gestion durable des ressources halieutiques, Programme renforcement de la santé publique vétérinaire.
Evalué à 17 397 707 398 FCFA Il se répartit par natures de dépenses et par programmes, selon M. Touré qui explique qu’en 2023, son Ministère « compte poursuivre et intensifier ses actions et ses activités, dans la perspective de maintenir les acquis, en s’appuyant sur les résultats attendus de la Politique Nationale de Développement de l’Elevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA 2022-2026) en lien avec le Plan National de Développement (PND) 2021-2025 et au programme « une Côte d’Ivoire solidaire » de son Excellence Monsieur le Président Alassane OUATTARA ».
Au cours de son exposé, le Ministre a aussi présenté le Rapport Annuel de Performance 2021 de l’entité qu’il dirige.
Ainsi, le Ministère des Ressources animales et halieutique a bénéficié d’un budget de 34 904 083 426 FCFA mais a enregistré un faible taux d’exécution de ce budget soit 41,31%, et ce à cause de la non retranscription de la part bailleur dans le Système Intégré de Gestion des Opérations Budgétaires de l’Etat (SIGOBE).
Il a ajouté qu’au titre du taux de réalisation des indicateurs 2021, les programmes ont atteint un niveau de réalisation de 75,3% dans l’ensemble.
Prenant le cas du programme 4 qui concerne le « renforcement de la santé publique vétérinaire » Sidi Touré a expliqué que des acquis ont été enregistrés. Il s’agit entre autres de la détection de 18 foyers de maladies animales et la gestion de 03 épizooties déclarées la vaccination de 5350 lapins pour riposter contre l’épizootie de la maladie hémorragique virale du lapin dans le Grand Abidjan, l’abattage sanitaire et la destruction des cadavres de 600 000 volailles et l’indemnisation de 150 victimes à hauteur de 643 millions de F CFA, lors de l’épizootie de la grippe aviaire en 2021.
Au-delà de ces acquis, des contre-performances liées à la couverture vaccinale contre les maladies animales Peste des Petits Ruminants (PPR), Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB), Charbon et Maladie de Newcastle ont néanmoins été relevés, à en croire Sidi Touré.
« Ces contre-performances s’expliquent par le fait que les prévisions ne sont pas fondées sur le budget, mais plutôt sur les objectifs de contrôle et d’élimination de ces maladies, afin d’assurer un environnement propice au développement de l’élevage. Par ailleurs, la diminution du taux de couverture vaccinale s’explique par des appuis directs de partenaires en vaccins dont a bénéficié la Direction des Services Vétérinaires en 2020 et qui ont fait défaut en 2021 », a-t-il souligné.
MYNA