Les avocats de l’activiste ivoirienne Pulchérie Gbalet arrêté lundi dernier, ont noté des disfonctionnement dans les procédures qui ont abouti à la détention préventive de leur cliente, lors d’une conférence de presse ce mercredi 25 août.

Ils dénoncent les circonstances dans lesquelles la présidente de l’ONG « Alternative Citoyenne Ivoirienne (dite ACI) » qui a été attirée à la préfecture de police, auditionnée puis mise en détention depuis le 23 août.

« Le lundi 22 août 2022, notre cliente a été invitée  téléphoniquement par le Directeur Général de la Police Nationale, l’administrateur général de Police, Youssouf Kouyaté, à se rendre à la Préfecture de police d’Abidjan pour y récupérer son passeport et son téléphone portable qui ont été confisqués lors d’une précédente interpellation dans la nuit du 3 au 4 août 2022, de retour d’un voyage au Mali » déclarent-ils

Contre toute attente, en lieu et place de la remise de ses effets, c’est plutôt à une audition  à laquelle on entend la soumettre ».

Selon eux, Mme Gbalet devant la « violation de ses droits », refuse d’obtempérer et  se mure dans un silence et réclame également la présence de ses avocats.

Ils révèlent que le lendemain, Pulchérie s’opposent à une énième et audition et insistent pour parler à ces avocat. Ces derniers seront contactés mais refusent de se présenter.

« Pour ne point être considérés comme des enjoliveurs de cette enquête et dénoncer cette forfaiture déjà en cours, motif tiré des flagrantes violations des règles élémentaires de procédure, nous avons décidé de ne pas participer à cette enquête » indiquent les avocats.

Les avocats dénoncent l’acharnement dont est victime leur cliente ajoutant qu’elle n’est affiliée à aucune formation politique mais plutôt est engagé pour la défense des droits de l’Homme.

« En cette qualité, les poursuites contre cette dernière sont inscrites dans un formalisme strict prévu par la loi précitée. Madame GBALET Pulchérie Edith ne peut faire l’objet de poursuite judiciaire, de recherche, d’arrestation, de détention pour des faits en rapport avec l’exercice de ses activités associatives, qu’après information du Ministre chargé des droits de l’Homme (article 5 de la Loi n°2014-388) », ont-ils dit.

Pulchérie Gbalet est accusée d’Entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à porter atteinte à l’image de marque de la Côte d’Ivoire au plan diplomatique, de Diffusion de fausses informations et atteinte à l’ordre public.

MYNA