L’opposant sénégalais Ousmane Sonko souffle à nouveau, depuis l’après-midi du lundi 8 mars 2021, le vent de la liberté. Présenté à un juge d’instruction ce même jour, celui dont l’arrestation a suscité des troubles dans le pays « rentre chez lui ; il est libre », selon Me Etienne Dione, l’un de ses conseils. Libéré, il a été cependant placé sous contrôle judiciaire,
La décision du juge de mettre en liberté le président du parti Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) était attendue ce lundi car la tension ne baissait pas depuis son arrestation et sa détention, il y a 5 jours, pour le viol présumé d’une masseuse à Dakar.
Dans l’opinion sénégalaise, la libération d’Ousmane Sonko est globalement saluée d’autant plus que si le juge avait décidé de prolonger sa détention, le font social s’en trouverait davantage secoué.
En effet, le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D), coalition de partis politiques et d’organisation de la société civile, avait demandé à manifester pendant trois jours à compter de ce lundi.
La libération d’Ousmane Sonko a occasionné des scènes de réjouissance à Dakar et dans des villes de l’intérieur comme en Casamance, fief de l’opposant. Selon ses avocats, le leader du PASTEF a regagné son domicile mais sa libération, comme l’annonce une chaine de TV française citant une source judiciaire, est assortie de six obligations parmi lesquelles pourrait figurer l’interdiction de voyager.
Flaure ABOLE