Sécurité privée: En complicité avec le groupe Seris, les petits arrangements de «SIGA SECURITE» avec la Législation ivoirienne…depuis le ministère, forte pression sur les policiers en charge du dossier

Sécurité privée: En complicité avec le groupe Seris, les petits arrangements de « SIGA SECURITE » avec la Législation ivoirienne…depuis le ministère, forte pression sur les policiers en charge du dossier

Depuis 2016, le Groupe Seris, entreprise française opérant dans le domaine de la sécurité, a racheté la société Siga Sécurité. Cette transaction s’est faite dans la plus grande discrétion.

Une cession volontairement réalisée sous silence ?
Selon des informations obtenues par l’infernal quadrupède, Le Groupe Seris, est actionnaire depuis 2016 au sein de Siga Sécurité, à hauteur de 80% des parts sociales. Ce qui fait désormais de lui, l’actionnaire majoritaire et le véritable propriétaire de Siga Sécurité Sarl.
Or, la loi ivoirienne impose que pour disposer d’un agrément du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité et travailler dans le domaine de la sécurité, il faut que la société appartienne au moins à 51% à un Ivoirien. Ce qui n’est plus le cas pour Siga Sécurité.
Et cela fait 3 ans que le Groupe Seris, selon nos informations, opère en Côte d’Ivoire, fait de la sécurité, tout en rusant avec la législation ivoirienne faisant pour conserver l’agrément détenu auparavant par cette société privée de sécurité. C’est que, pour exercer sur le territoire ivoirien, les sociétés privées de sécurité, en application du décret n°2005-73 du 3 février 2005 portant réglementation des activités privées de sécurité et de transport de fonds, doivent bénéficier d’un agrément du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. De plus, la société privée de sécurité doit être détenue par des Ivoiriens. Mais les services de police ivoiriens ont fini par découvrir cette ruse.

Forte pression sur les policiers en charge du dossier
Depuis le début de l’année, les services des renseignements généraux informés de cette affaire ont convoqué certains dirigeants de Siga Sécurité Sarl pour les entendre. Ces derniers, au nombre de deux, détiennent respectivement 49% et 31% des actions. Ce qui fait un total de 80% des actions rachetées par le Groupe Seris. Ces dirigeants convoqués et auditionnés par les Renseignements généraux, seraient en réalité, selon nos sources, des prête-noms. Sauf que depuis le démarrage de cette procédure par les services de police, de grosses pressions, en provenance du Cabinet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, empêcheraient les officiers des renseignements généraux en charge de l’affaire de mener leur enquête jusqu’à son terme. Un nom est cité dans cette entreprise, un certain Claude Valle, Consultant Sécurité au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.

Les personnes impliquées refusent de parler à « L’Eléphant »
Histoire d’avoir les avis des uns et des autres sur les informations glanées « L’Eléphant », des démarches ont été faites. Tour à tour, la direction générale de Siga Sécurité et Patrick Ferhat, directeur des opérations Afrique-SERIS, ont été joints téléphoniquement : «La responsable est en réunion en ce moment. C’est en fonction de l’information que vous avez qu’elle va accepter de vous recevoir ou pas. Pourrais-je avoir vos coordonnées ? A sa sortie de réunion ou bien dans l’après-midi, je vais lui faire un retour. En fonction de sa réaction, on verra », a expliqué la secrétaire de la dégé de Siga Sécurité contactée le 7/03. Le pachyderme n’a jamais été contacté par cette dernière bien qu’il ait laissé tous ses contacts téléphoniques. Qu’en est-il avec Patrick Ferhat, contacté le 18/03 ? « Je n’ai rien à vous dire monsieur, a-t-il commencé. ˗ J’ai des informations qui vous concernent, renchérit le quadrupède. ˗ Mais c’est très bien pour vous…Monsieur, un, je ne suis au courant de rien et deux, je n’ai rien à vous dire, a conclu l’ancien soldat français. »
Quant au courrier envoyé à Claude Valle, à la demande du chef de service Communication du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, celui-ci a également subi le même sort. Dans ce courrier en date du 21/03, le pachyderme a tenté d’avoir la réaction du mis en cause sur l’accusation portée contre lui. Le Consultant Sécurité au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité est resté de marbre.
NOËL KONAN, in L’ELEPHANT DECHAINE N°636

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