Presse ivoirienne : Elu nouveau président de l’Unjci, Jean-Claude Coulibaly lance un appel et promet de «travailler avec tout le monde»
A 48 ans, Jean-Claude Coulibaly a été élu samedi, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), succédant ainsi à Moussa Traoré.
Né en 1971, chrétien protestant évangélique, Jean-Claude Coulibaly, heureux de sa victoire, remercie « le Seigneur, le maître du temps et des circonstances », face aux caméras et appareils braqués sur lui.
Vêtu d’un Tee-shirt blanc sur un jeans Bleu, il appelle solennellement « à l’entente et l’union de tous «les journalistes, et promet de « travailler avec tout le monde », car « la tâche est hardie et immense».
« Je tends la main à mes deux adversaires, Lance Touré et Franck Ettien pour qu’ensemble nous puissions travailler à trouver une solution durable pour la presse ivoirienne », lance t-il.
Grand, et de corpulence moyenne, il se présente comme un homme « ouvert et engagé dans la défense des droits des journalistes ».
« Jovial, mais « autoritaire » selon des proches, il était membre du bureau sortant de l’UNJCI.
« Très sérieux, intègre et courtois », comme le décrit son prédécesseur M.Traoré, président de l’union depuis 2012, Jean-Claude Coulibaly a réussi à faire comprendre aux journalistes que leurs « emplois sont menacés ».
« Le journaliste ivoirien travaille sans être payé, nos salaires ne sont pas garantis, il faut que les choses changent », estime t-il.
C’est « son programme réaliste qui tient compte de la réalité de journalistes », qui a séduit la présentatrice vedette du journal de la télévision nationale, RTI, Marie-Laure N’Goran, membre de « la team JCC » qui regroupe « des personnes de valeur » issues de « toutes les composantes de la presse ».
Changer le niveau de vie des journalistes ivoiriens, est une perspective qui enchante Jean-Claude Coulibaly.
Ce qu’il compte « apporter comme plus, c’est de faire en sorte que le niveau de vie des journalistes soient à l’image de la Côte d’Ivoire ».
Si la vison de son prédécesseur était d’être « proche des journalistes », il a décidé de « continuer en terme de solidarité, disponibilité, mais faire en sorte que les entreprises de presse soient viables, pour que les salaires des journalistes soient assurés ».
Il propose que l’Etat « octroie 0,01% » de son budget à la presse, « une subvention directe pour stabiliser les entreprises de presse et garantir le salaire des journalistes ».
Actuellement chef du service politique au journal proche du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, le parti présidentiel, « Le Patriote », où il travaille depuis 2005, Jean-Claude Coulibaly est entré dans la presse depuis 1997 en tant que correcteur à l’ex-journal « Le Libéral ».
Entré dans le milieu de la presse pour se prendre en charge, en tant qu’étudiant à la faculté de Droit à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody (Est Abidjan), avec sa formation de professeur de Français à L’Ecole normale supérieure (ENS), il a « été piqué par le virus de la presse ».
Rien ne le prédestinait à une telle carrière. Parmi les ainés d’une fratrie de 12 enfants, à la demande de ses parents, il a dû se « résoudre » à aller à L’ENS après son Bac en 1991, en vue de « devenir rapidement professeur de français », et soutenir ses parents.
Mais ne sentant pas dans le métier d’enseignant, après sa maîtrise en Droit, il a décidé de faire du journalisme en 2002, un métier qui le passionnait « depuis toujours ».
Originaire de Katiola (Centre-nord) marié et père de six enfants, il « pense qu’il est temps de servir la presse à un certain niveau », après avoir fait ses « preuves dans cette presse ».
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