Présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire: La guerre des ‘’frères rivaux’’ Amadou Gon Coulibaly-Amon Tanoh Marcel est déclenchée…les raisons
La candidature de Gon Coulibaly rejetée au RHDP: Clash entre le ministre Amon Tanoh Marcel et le Premier ministre. Le RHDP cherche candidat avec torche.
L’information émane d’une source extrêmement crédible au cœur du rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, le parti au pouvoir.
En effet, après le ministre Adama Bictogo directeur exécutif du RHDP, c’est au tour du ministre Amon Tanoh Marcel de rejeter la candidature du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly à l’élection présidentielle de 2020 pour le compte du RHDP.
En présence du Président Alassane Ouattara président du RHDP, le ministre Amon Tanoh Marcel aurait remis en cause la candidature d’Amadou Gon Coulibaly à l’élection présidentielle de 2020, et aurait demandé que le RHDP se cherche un nouveau candidat.
Les deux hommes auraient failli en venir aux mains selon nos informations, à tel point que le Premier ministre cherche par tous les moyens à obtenir le limogeage d’Amon Tanoh Marcel comme ministre des Affaires Étrangères en dévoilant les dossiers sales le concernant au chef de l’État.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la candidature de Gon Coulibaly suscite des remous au RHDP.
Selon la Lettre du Continent il y a une semaine, le ministre Adama Bictogo aurait signifié au chef de l’État le rejet de nombreux cadres du parti à la candidature d’Amadou Gon Coulibaly à l’élection présidentielle de 2020.
Ce serait même l’impasse totale dans les arcanes du pouvoir car le Président Alassane Ouattara a déjà manifesté publiquement et à plusieurs reprises son désir de quitter le pouvoir en 2020 afin de passer les rênes à une nouvelle génération, même s’il continue de multiplier les déclarations contradictoires sur sa candidature en 2020.
Ambiance !
Patrice Lecomte
Ivoirebusiness
Selon jeuneafrique.com
Amon-Tanoh et Gon Coulibaly, des frères rivaux
Ils s’appellent « frères », et si Amadou Gon Coulibaly, 60 ans, et Marcel Amon-Tanoh, 67 ans, avaient un père commun, ce serait sans nul doute Alassane Ouattara, dont ils constituent le tout premier cercle. Mais, comme dans toutes les familles, la proximité attise la jalousie et la rivalité.
Les deux hommes se connaissent depuis leur enfance : le père du premier, élu député de 1959 à 1990, était en effet un proche de Philippe Yacé, l’oncle du second, président de l’Assemblée nationale. L’aristocratie de Korhogo, au nord, s’alliait avec celle de Jacqueville, au sud.
Mais c’est bien dans leur combat auprès d’Alassane Ouattara qu’Amadou Gon Coulibaly et Marcel Amon-Tanoh se sont rapprochés. Eux qui comptent parmi les rares à pouvoir tutoyer le président sont à ses côtés depuis les débuts du Rassemblement des républicains, en 1994.
« Le préféré du chef de l’État »
À son arrivée au pouvoir, en 2011, ils sont nommés à des postes clés : secrétaire général de la présidence pour l’un, directeur de cabinet pour l’autre. Ils se voient au quotidien, déjeunent ensemble avec le président, mais, selon leur entourage, la relation n’est pas toujours au beau fixe.
« Ils sont dans une course à qui sera le préféré du chef de l’État », analyse un haut cadre du parti présidentiel. Nommé ministre des Affaires étrangères quand Gon Coulibaly est devenu chef du gouvernement, en 2017, Amon-Tanoh est depuis distancé par son cadet, qui apparaît comme le dauphin d’Alassane Ouattara pour la présidentielle. « Marcel ne pourrait-il pas être le plan B ? » veut croire un proche du ministre, assurant « qu’il s’y prépare ».