Pr Kakou Guikahué, S.E en chef du Pdci: «Voici comment nous allons désigner les candidats… Personne ne sera lésée… Le Pdci est formel, nous n’allons pas en Rhdp parti unifié»
Le Secrétariat exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) s’est réuni à sa 113ème Session, mercredi 8 aout. Pr Maurice Kakou Guikahué, chef dudit secrétariat, fait le point. Entretien.
La réunion a duré aujourd’hui plus de 3 heures de temps. Y avait-il des dossiers importants à gérer?
Indépendamment de l’actualité, cette 113e Session était consacrée aux comptes rendus des missions de consensus qui ont parcouru le territoire dans le cadre du choix des candidats aux prochaines élections municipales et régionales et bien sûr l’actualité marquée par le discours du chef de l’Etat lors du 58e anniversaire de la Côte d’Ivoire. Nous avons fait le point des missions de consensus. Vous savez que nous avons divisé la Côte d’Ivoire en six zones. Nous avons fait six groupes de travail et chaque groupe a fait son point. Sur 201 communes, nous avons des candidatures dans 126 communes. Donc c’est une couverture de 63%. Dans 33 régions, nous avons des candidatures dans 21 régions d’où 64% de taux de couverture. Dans les municipalités sur les 123 mairies, nous avions 33 circonscriptions où il y avait des candidatures multiples et 93 à peu près étaient des candidatures uniques. Donc cela ne posait pas de problème. Dans les régions, sur les 21 candidatures, il y a 12 circonscriptions où il y avait des candidatures uniques donc cela ne posait pas de problème. En fait, ce travail a été un travail d’information et de vérification de l’existence réelle des candidatures dans le cadre des circonscriptions à candidature unique. C’était d’emmener des gens à faire des réunions de consensus et d’arbitrage, d’écouter les uns et les autres et de les emmener à être ensemble. Dans ce travail, nous avons pu obtenir comme résultats 9 consensus nets sur 45 soit 20% de consensus. Dans la moitié des cas, nous avons des tendances de consensus. Mais les discussions continuent. Cela fera à peu près 50%. Il y a au moins 20 circonscriptions électorales où les divergences sont énormes et où il n’y a même pas de possibilité d’obtenir un consensus.
Dans le cas où il n’y a pas de consensus, qu’est-ce qui est prévu ?
Nos textes, selon la circulaire qui organise les élections, disent que lorsqu’il n’y a pas de consensus, ce sont les primaires. Aujourd’hui, techniquement, nous sommes prêts à organiser des élections primaires. Parce que nous avons défini le collège électoral. Nous avons sorti tous les dossiers. Donc nous avons fini les listings électoraux. Mais, il faut le savoir, c’est la gestion des hommes. Et le parti est dirigé par un président. Donc, nous allons donner les résultats de tout ce que nous avons fait comme travail au président du parti qui prendra la décision si oui ou non on doit aller aux primaires. Sinon pour notre part, nous sommes prêts à aller aux primaires.
Pensez-vous pouvoir être prêts avant la date limite de dépôt des candidatures fixée par la Cei ?
Je vous ai dit que sur les 126 dossiers des mairies, il n’y a que 33 qui posent problème. Et dans les 21 dossiers de régions, 12 seulement posent problème. Donc il n’y a que 45 dossiers qui posent problèmes. Sinon tout le reste ne pose pas problème. D’ici la fin de la semaine, ceux-là peuvent avoir leurs lettres de parrainage. Donc nous sommes prêts. Et puis, sur les 45 dossiers il y a 20 où c’est vraiment difficile, les 25 restants peuvent basculer d’ici vendredi. Je pense que dans 80% des cas, nous pouvons être prêts. D’autant plus que le dépôt des candidatures s’étend du 14 au 29 août. Nous avons donc encore 6 jours pour sortir les listes.
Les missions envoyées sur le terrain pour le consensus étaient également porteuses d’un message du Pdci-Rda.
Le message est passé 5 sur 5. La preuve, le meeting de ‘’Sur les traces d’Houphouët’’ à Gagnoa a été un échec cuisant. Toutes les populations que vous avez dû voir à la télévision étaient importées d’ailleurs que de Gagnoa. Il y en a qui sont venues de Bassam, de Bongouanou, de Dimbokro, de Tanda, de Bondoukou et la majorité de Divo et de Dioulabougou.
Pour ces élections, peut-on s’attendre à des alliances dans certaines localités ?
Ce sont des élections qu’on va gérer. (…) Sinon, les élections municipales sont des élections où on cherche des compétences. Souvent les colorations politiques ne sont pas très marquées. Vous pouvez avoir une liste Pdci mais si vous avez l’habitude de travailler avec quelqu’un qui est d’une autre obédience, il peut venir sur votre liste mais la liste reste Pdci. Alors que si c’est une liste d’alliance ; c’est chaque parti politique qui envoie des individus. Donc ce n’est pas la même chose. Nous ne sommes pas dans ce schéma. Le Pdci est formel, nous n’allons pas en Rhdp parti unifié parce qu’on ne s’y reconnait pas.
Est-ce que les candidats ont des raisons d’être inquiets ?
Non pas du tout. C’est de dire aux candidats que les dossiers sont à l’étude. D’ici le vendredi, le président Bédié aura tous les dossiers et il prendra des décisions. Personne ne sera lésée. L’avantage, cette fois-ci, c’est que nous n’avons pas fait venir les gens à Abidjan. Nous nous sommes déplacés sur le terrain. Donc, nos gens ont écouté, regardé. Ils ne se sont pas contentés des réunions. Ils ont dormi dans des régions. La nuit, ils ont reçu des personnalités, des hommes politiques. Donc, ils savent. Ils ont fait des rapports qui tiennent la route. D’autant plus que nous avons aussi des informations. Il peut avoir des régions où il y a deux compétences mais il va falloir faire un choix.
Propos recueillis par Gilles Richard OMAEL et L. Touré