Plus d’un mois après son retour au pays Charles Blé Goudé l’ex-leader de la jeunesse pro-Gbagbo, s’est prononcé sur plusieurs sujets brûlants lors d’une rencontre avec la presse nationale et internationale à Abidjan.
Ses relations avec son mentor Laurent Gbagbo et le Président Alassane Ouattara, le supposé deal qui entoure sa libération, ses ambitions politiques etc, le président du Congrès panafricain (COJEP) pour la justice et l’égalité des peuples a répondu sans langue de bois aux préoccupations des journalistes.
L’ancien leader de la galaxie patriotique a affirmé être libre de se lancer dans la course à la présidentielle sans l’aval de quelqu’un, ajoutant que cela n’est en rien un signe de trahison. Il a par ailleurs demandé aux pro-Gbagbo d’être reconnaissants à son endroit pour son soutien à leur mentor pendant son séjour carcéral.
« Quand je dis demain je vais diriger la Côte d’Ivoire, moi je ne plaisante pas. Je ne n’aurai pas besoin de l’accord de qui que ce soit pour me jeter dans la bataille présidentielle à venir. Si j’estime que je suis prêt (…) Je suis un garçon libre et je compte le rester. Est-ce qu’être libre, avoir une formation politique au nom de laquelle on veut participer à la vie de son pays. Est –ce que cela fait de moi un ennemi du Président Gbagbo ? Est-ce que cela fait de moi quelqu’un qui a trahi le Président Gbagbo ? », S’est-il interrogé avant de poursuivre : « Quand le Président Laurent Gbagbo est revenu sain et sauf et que je n’ai pas servi non seulement de couteau de sacrifice mais j’ai fait ce qu’un fils doit faire en prison. Ses partisans devraient s’aligner devant ma porte tous les matins pour me dire merci ».
MEA CULPA
Blé Goudé estime avoir suffisamment prouvé sa loyauté à M. Gbagbo indiquant qu’il n’a plus aucune preuve de fidélité à apporter après avoir été » jusqu’au bout, dans le feu, du Tribunal pénal international ».
« Je veux qu’on me confronte aux faits. Je respecte le Président Gbagbo. Je profite du fruit de sa lutte. Si aujourd’hui mes amis et moi on a créé un Parti politique dans un environnement multipartisant, c’est parce qu’il a existé un Front populaire ivoirien avec à la tête Laurent Gbagbo qui en 1990 s’est battu pour qu’il y ait le multipartisme. C’est de ce fruit que nous profitons. Je lui dois çà, maintenant je veux en jouir c’est tout ».
Le président du COJEP a exprimé des regrets et demander pardon à toutes les victimes de la crise post-électorale de 2010-2011. Il a souhaité que de tels évènements ne se produisent plus jamais dans l’histoire de la Côte d’Ivoire.
« Je regrette que la Côte d’Ivoire ait connu une guerre pour ne simple élection présidentielle et je souhaite que cela n’arrive plus jamais parce que la politique travaille pour donner la vie. On l’a fait pour améliorer la vie, pas pour ôter la vie (…) je regrette qu’au nom d’une élection, j’ai été en conflit avec mes propres frères ivoiriens. Je demande pardon à toutes les victimes de la crise poste-électorale de 2010-2011. On aurait pu éviter çà. Peut-être que cette crise était au-delà de nos forces (…) mon rôle aujourd’hui c’est pour réparer cela c’est d’aller vers les jeunes ivoiriens pour les mettre face aux nouveaux défis qui attendent notre continent », a déclaré Blé Goudé.
MYNA