Les habitants des ‘’cités Ado’’ et Bel Air, dans la commune de Yopougon, ne cachent pas leur colère face à la volonté des autorités de construire un centre de stockage de déchets solides, à moins de 50 mètres des habitations.
Colère et indignation sont les sentiments qui animent les riverains des cités Ado et Bel Air sises à Yopougon. Les habitants de ces cités, construites dans le cadre des logements sociaux, affirment que le gouvernement s’active en catimini pour la construction d’une décharge pour remplacer celle d’Akouédo, jugée vétuste par les autorités mais sans tenir compte des conséquences de cette manœuvre. « C’est avec surprise que nous avons constaté la construction d’une décharge d’une superficie de 15 hectares à proximité de nos demeures.
Aucune étude d’impact environnemental n’a été menée. Mieux, les responsables de la mairie de Yopougon affirment qu’ils n’ont aucune connaissance de ce dossier. A la mairie comme au ministère de la Salubrité, personne n’ose nous fournir les documents relatifs à l’étude de ce projet car tous affirment que cela doit se faire avec l’ordre ‘’d’en haut’’. Dès lors, on se demande bien a qui profitera ce projet qui se fait loin des regards car aucune publicité n’entoure la réalisation d’un tel ouvrage quand on sait la méthode de communication du gouvernement autour de ses projets», a indiqué le président des riverains, Coulibaly. Avant d’avertir : « Si nous ne réagissons pas, nous sommes tous condamnés à mourir car selon nos informations, les ordures qui seront transportées près de nos cités par un ballet incessant de gros camions laisseront échapper des liquides qualifiés de cancérogènes qui menaceront l’espérance de vie des riverains.
C’est pourquoi, nous demandons au chef de l’Etat d’intervenir pour arrêter ce projet nuisible pour sa population », a plaidé Coulibaly. A en croire le président des riverains, plusieurs d’entre eux seraient menacés après une manifestation de rue pour dire ‘’ Non’’ à ce projet. « Si l’un d’entre nous est arrêté, nous devons tous nous mobiliser pour exiger sa libération car nous sommes dans un Etat de droit. Si nous gardons le silence, ce sont les cités bel Air du Banco, Ado de Yopougon, les projets immobiliers Sipim et Abri2000 qui seront encerclés par ce centre de transit d’ordures ménagères », a prévenu le président.