Meeting du Rhdp à Yamoussoukro: Pain sec, sardine et perdiems posent problème…un gendarme arrêté
Un gendarme a été arrêté et incarcéré dans les locaux de l’escadron de Daoukro pour avoir dénoncé le mauvais traitement lors d’une mission de Ouattara à Yamoussoukro, a appris Afrik Soir le dimanche 8 décembre 2019.
L’affaire fait grand bruit dans la capitale de la région de l’Iffou, Daoukro. Selon des sources concordantes, le Maréchal Des Logis, Moussa Dosso, séjourne depuis le dimanche 8 décembre dans les locaux de l’Escadron de Daoukro au grand dam de ses collègues et de ses parents.
Il aurait été arrêté après avoir fait un post sur un site très célèbre le dimanche 8 décembre. Et ce, pour dénoncer le mauvais traitement dont ils auraient été l’objet lors de la mission de la journée d’hommage du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à Félix Houphouët-Boigny le samedi 7 novembre 2019 à Yamoussoukro.
Cette mission des gendarmes séjournait dans la capitale politique depuis le vendredi 6 décembre 2019. « Images des pains refusés par les éléments. Notez bien que durant les 72 heures de la mission aucun élément de la 5è légion n’a reçu cette ration journalière, c’est la dernière nuit que sortent de nulle part ces pains et cartons de sardine. Perdiem aucun centime reçu », a-t-il dénoncé dans un forum.
Comme une traînée de poudre, la publication a circulé sur la toile. Suscitant de vives réactions de la part des internautes. Et sans doute de la hiérarchie du Commandement supérieur du Général Alexandre Apalo Touré. Cette affaire du gendarme mis aux arrêts après la mission d’Alassane Ouattara, président du RHDP à Yamoussourko, pose le problème général de la transparence. Et en particulier dans la gestion des perdiems des soldats en mission.
De façon récurrente, des agents des forces de défense et de sécurité se plaignent. Notamment de mauvais traitements au cours de missions. Des grognes justifiées ou non ? Une source proche du Général Alexandre Apalo Touré maintient que toute la procédure s’est faite, conformément aux usages. « Il n’est pas question de laisser prospérer des accusations fantaisistes », rappelle-t-il.
Une chose est certaine, rejeter les accusations du revers de la main ne semble pas, pour autant pertinent. La hiérarchie des FACI (gendarmes et militaires) doit simplement définir des procédures transparentes. Celles-ci doivent être sues de tous, vérifiables, en ce qui concerne la gestion des perdiems des missions.
Yves Tapé (afriksoir.net)