L’importance de la délégation de Chefs d’Etats, présents jeudi 23 juillet au chevet du Mali en ébullition montre à elle seule la gravité de la crise qui secoue le pays. Les Présidents du Nigeria, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Sénégal ont tenté, en vain, de trouver un accord entre le président Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK, et les protestataires qui exigent son départ.
En effet, les efforts des chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest jeudi à Bamako pour trouver une solution à la grave crise politique que traverse le Mali depuis début juin 2020 n’ont pas permis de faire bouger les lignes. Du reste c’est ce qu’a déclaré la figure centrale de la contestation malienne, l’imam Mahmoud Dicko.
«Rien n’a bougé pour le moment, on ne nous a rien dit que je puisse comprendre», a déclaré à la presse l’influent chef religieux, après une rencontre d’une trentaine de minutes entre les dirigeants de la contestation, dont ceux du mouvement M5-RFP, et les présidents ouest-africains. «Si vraiment c’est à cause de cela qu’ils se sont réunis, je pense que rien n’a été fait pour le moment», a-t-il ajouté, laissant croire que la médiation des cinq chefs d’Etats africains a échoué.
Par Serges YAVO