Médias & Droits des Enfants/Rencontre Représentant Pays Unicef-Journalistes: Dr Aboubacar Kampo dresse le bilan 2018 et annonce de bonnes nouvelles
Le traditionnel face à face entre le Représentant de l’Unicef en Côte d’Ivoire, Dr Aboubacar Kampo, et la presse nationale et internationale, organisé par le Réseau des acteurs des médias pour les droits de l’enfant (Ramede-CI), a tenu toutes ses promesses. Pour ce premier grand rendez- vous inscrit à l’agenda de l’organisation onusienne, le Représentant pays a, sans concession, dressé le bilan des activités de l’Unicef en 2018 pour chaque enfant de Côte d’Ivoire. Pour Dr Aboubacar Kampo, en 2018 l’organisation a renouvelé son engagement pour chaque enfant du pays. «(…) Pour le secteur de la santé, en 2018, l’Unicef a soutenu le gouvernement ivoirien pour vacciner plus de 13 millions d’enfants de 9 mois à 14 ans. Contre la rougeole et la rubéole. Nous avons également contribué au programme de vaccination de routine et à ce que la Côte d’Ivoire connaisse une seconde année consécutive sans rupture de vaccins. Au niveau du secteur de l’éducation, pour la première fois, l’Unicef a construit des salles de classes avec des briques faites de plastiques recyclés. Cette initiative devrait ouvrir une nouvelle ère dans la gestion des déchets recyclés avec l’installation en 2019 d’une première usine de fabrication en Côte d’Ivoire.
Aussi pour notre programme ‘‘Une identité et une enfance protégée contre la violence et l’exploitation’’, plus de 500.000 extraits de naissance ont été établis grâce à l’opération spéciale pour les élèves du primaire», a-t-il annoncé. Le numéro un de l’Unicef en Côte d’Ivoire s’est également attardé sur les résultats obtenus par son organisation au niveau de la Nutrition, de l’accès à l’eau potable et à un environnement propre et de l’engagement des jeunes. En 2018, a-t-il révélé, plus de 4000 jeunes ont bénéficiés de renforcement de compétences pour leur permettre de devenir des citoyens responsables et engagés. Lors des échanges avec les journalistes, Dr Aboubacar Kampo a plaidé pour un renforcement des soins de santé primaire. Cela, a-t-il soutenu, afin d’aboutir à une meilleure gestion du traitement du paludisme, de la diarrhée et de la pneumonie pour le nouveaux nés. Il a certes salué les progrès réalisés par le gouvernement ivoirien pour le recul du taux de mortalité néonatal. Mais, a-t-il soutenu, ce n’est pas assez. «La Côte d’Ivoire peut mieux faire. Nous devons avoir des centre de santé primaire là où les femmes accouchent», a-t-il plaidé. Le Représentant pays de l’Unicef s’est, pour finir, prononcé sur le reportage de nos confrères de France 2 sur l’exploitation des enfants dans la cacao-culture. Pour lui, il faut plutôt appuyer les programmes de lutte contre la pauvreté pour résoudre ce phénomène. «(…) Je ne suis pas sûr que le milieu de la cacao culture soit le secteur où il y a le plus de travail des enfants. Ce secteur n’est même pas classé parmi les 3 premiers secteurs où on exploite le plus les enfants. (…) Si on veut s’attaquer à ce phénomène, nous devons nous assurer que les familles gagnent suffisamment pour par exemple mettre leurs enfants à l’école. (…) Un nouveau programme de lutte contre le travail des enfants sera bientôt présenté», a-t-il indiqué avant de prendre l’engagement d’organisation une tournée dans une localité du pays en compagnie des journalistes pour 2019. La rencontre s’est achevée avec une formation des journalistes sur le U Report de l’Unicef, une plateforme dédiée aux jeunes.
Fofana Ali, Sercom