La délégation dépêchée par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) « pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel » et conduite par l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan a échoué à rétablir le président déchu Ibrahim Boubacar Keïta dans ses fonctions.
En effet, dans une brève déclaration, d’Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, le Président malien renversé par un coup d’Etat militaire, a, au sortir de sa rencontre avec la délégation de la CEDEAO conduite par Goodluck Jonathan, samedi 22 août 2020, refusé l’offre de la CEDEAO.
« Non à mon rétablissement à la tête de l’Etat malien, car ce serait une nouvelle violation de la constitution de mon pays. Cette rupture devrait entraîner une nouvelle élection à laquelle je ne participerai évidemment pas. Je suis sensible à l’attention que mes pairs n’ont cessé de porter à mon pays depuis quelques temps. Sans entrer dans les détails du coup de force militaire, j’ai toujours dit qu’on n’est jamais un bon président, car la voix des peuples porte plus loin que nos capacités d’action. Ma décision est donc prise en toute conscience et liberté. Que nul ne fasse violence sur le peuple malien afin de satisfaire des ambitions autres que les actes clairement posés par mes soins. je ne retournerai pas aux affaires, même pas pour une seconde. Toutefois, je vous suis reconnaissant. Je vous remercie», a dit IBK.
par J.V.