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16 jours d’activisme
L’Ong Opinion Éclairée s’engage contre les violences basées sur le genre

Le monde entier observe, du 25 novembre au 10 décembre 2024, les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre sous le thème : « Tous unis contre les violences basées sur le genre ».

Dans ce cadre, l’Ong Opinion Éclairée, dont la mission inclut la promotion de l’accès à l’information publique sur des thématiques telles que le genre, le féminisme et la gouvernance démocratique, multiplie les actions pour soutenir cette lutte essentielle.

Après avoir participé au lancement des 16 jours d’activisme le 25 novembre 2024 aux côtés d’organisations partenaires, l’Ong a publié un communiqué signé par sa directrice exécutive, Delores Pie, également coordinatrice du projet « Médiatisons les voix féministes ». Ce document, reçu par fratmat.info, met en lumière la persistance des violences faites aux femmes et aux filles, malgré les avancées législatives en Côte d’Ivoire.

Selon le Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre (Pnlvbg), 8 782 cas de violences basées sur le genre (Vbg) ont été recensés en 2023 en Côte d’Ivoire. En parallèle, une étude menée par l’Ong Citoyennes pour la promotion et la défense des droits des enfants, femmes et minorités (Cpdefm) révèle qu’en 2020, plus de 400 femmes ont été tuées de manière violente dans six communes du district d’Abidjan.

Malgré ces chiffres édifiants, l’Ong Opinion Éclairée souligne que les lois seules ne suffisent pas. Elle appelle donc à une action renforcée et à une responsabilisation accrue des décideurs et des populations pour enrayer ce fléau.

 L’urgence de déconstruire le patriarcat

Pour l’Ong, le patriarcat, structure socio-culturelle enracinée, perpétue les inégalités et constitue un terreau fertile pour les violences basées sur le genre. Ces violences, qu’elles soient physiques, psychologiques ou économiques, trouvent souvent leur origine dans des normes patriarcales oppressives.

Dans sa note, l’organisation affirme que seule une déconstruction de ce système pourra mettre fin aux inégalités. Elle invite les décideurs, décideuses et les populations à repenser le système social en adoptant plusieurs approches :

– Dénoncer et condamner le sexisme dans l’espace public et médiatique ;

– Promouvoir un discours inclusif valorisant les droits des femmes et l’égalité de genre ;

– Collaborer avec la société civile pour multiplier les actions de sensibilisation à l’échelle locale et nationale.

 Une vision pour une société plus juste et égalitaire

Fondée en 2019, l’Ong Opinion Éclairée, dirigée majoritairement par des femmes, se démarque par son engagement en faveur d’une opinion publique suffisamment informée. Elle aspire à une société plus juste où les droits des femmes et des filles sont pleinement respectés et où chacun bénéficie de manière équitable des opportunités et de la richesse nationale.

 

Valerie BOUASSAT