Maitriser les données sur le travail des enfants est l’objectif d’un atelier de cinq jours organisé par la direction régionale de l’Organisation international du travail (Bit) qui a débuté le lundi 25 septembre 2023 dans un hôtel à Abidjan-Plateau.
Renforcement des capacités nationales en matière de collecte et d’analyse de données sur le travail des enfants est le thème autour duquel des experts en statistiques seront formés dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants. Selon cette organisation, 92 millions d’enfants en Afrique Subsaharienne sont engagés dans le travail des enfants.
Toutefois, des données plus spécifiques ne sont pas encore connues. Raison pour laquelle le directeur régional par intérim de l’Organisation internationale du travail (Oit), Dan Cunniah a souligné la pertinence de cet atelier. « Cet atelier est très important pour nous en Afrique », a indiqué d’Emblée le directeur régional par intérim.
Le rôle de l’OIT
Une vingtaine de spécialistes en statistiques venus de plusieurs pays d’Afrique actualisent leur connaissance en la matière. Car un certain nombre de pays ne sont pas vraiment penchés sur la question. « Il y a beaucoup de pays qui n’ont pas encore fait des enquêtes ciblées sur le travail des enfants. Ce qui fait qu’il n’y a pas de statistiques à jour et fiables. Notre but, au Bit, c’est de les encourager à renforcer les capacités et de produire des statistiques à jour. Parce que sans des statistiques bien précises, il est difficile de e dégager des stratégies justement pour combattre le travail des enfants. Notre rôle est d’aider les gouvernements, les employeurs, etc, à ce qu’il y ait un plan pour l’éradication du travail des enfants », a laissé entendre Dan Cunniah.
Réduire la pauvreté
A en croire le directeur régional par intérim, il existe une relation entre la pauvreté et ce fléau du travail des enfants. Un fléau qui met à mal la justice sociale, car étant la pierre angulaire.
« Le travail des enfants est la pierre angulaire pour atteindre la justice sociale pour tous sans laisser personne en arrière »
« Nous travaillons également avec l’Union africaine. Et nous savons que pour lutter contre ce fléau, il faut aussi travailler et combattre la pauvreté. Nous sommes dans ce domaine également, car, nous sommes une organisation qui prône la justice sociale. Le travail des enfants est la pierre angulaire pour atteindre la justice sociale pour tous sans laisser personne en arrière », a-t-il relevé.
Rattraper le retard
Dan Cunniah estime que l’Afrique est en retard sur la résolution de cette problématique du travail des enfants et il faut rattraper ce retard.
« Nous (l’Afrique) sommes un peu en retard. Et l’Afrique doit rattraper ce retard. Il y a eu des problèmes, mais maintenant, on doit les aider à se renforcer pour pouvoir faire en sorte que le travail des enfants soit du passé », a-t-il émis.
Il faut noter que cet atelier traitera de la question de la législation en la matière, la traduction de cette législation en termes d’indicateurs et l’interprétation de ces indicateurs.
Source : Autre presse