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Cop27/changement climatique
les participants de la Conférence de haut niveau du Centre d’étude prospective font des propositions

En marge de la Cop 27 qui se tient depuis le dimanche 6 novembre à Charm El-Cheikh en Égypte, experts, dirigeants acteurs du secteur privé, de la société civile, décideurs africains ont fait des propositions pour que leur continent puisse faire face au défi du changement climatique.
Ces pistes de solutions sont le fruit d’échanges et de partage d’expériences à l’issue de la Conférence de haut niveau organisé le 3 octobre dernier par le Centre d’étude prospective (CEP), un think tank dédié à la promotion des politiques de développement et créé par le Ministre ivoirien en charge des Ressources animales et Halieutiques .
Ainsi, face au changement climatique qui représente une menace aussi bien pour les populations et les moyens de subsistance, les participants ont recommandé aux Etats africains d’être flexibles et d’éviter d’appliquer systématique des stratégies de transition énergétique qui est loin de leurs réalités.
« Les Etats africains doivent être flexibles dans les politiques environnementales en évitant de s’aligner au premier rang de l’application des stratégies de transition énergétique, au regard de leur faible niveau d’émission de dioxyde de carbone (CO 2) qui est de 3% de l’émission mondiale.
« (…) le continent africain doit de plus en plus privilégier les énergies fossiles moins onéreux aux énergies renouvelables très onéreux en coûts d’installation et liées aux variabilités climatiques surtout que les technologies associées sont difficilement transférable aux états africains par les pays qui les détiennent. Par ailleurs, l’Afrique dispose d’un sous-sol riche en gaz naturel, par exemple, capable de lui fournir de l’énergie sur une longue période », indique le communiqué final.
Pour faire face à la sévérité des prévisions climatiques dans les prochaines années, ils ont suggéré le développement, la valorisation et renforcement des stratégies d’adaptation au changement climatique.
Ils ont appelé les partenaires au développement à soutenir les agriculteurs de petites et moyennes tailles en intrants agricoles et ce par la réalisation de plusieurs projets agricoles.

Investir dans la technologie de détection

Afin de venir à bout de la déforestation, les participants ont suggéré aux dirigeants africains d’investir dans la technologie de détection car pour eux, « l’utilisation de l’imagerie satellitaire permet de mettre en place un système de suivi et de gestion intégrée des terres et des ressources forestières pour un développement durable des économies africaines ».

Ils aussi suggéré aux africains de se tourner vers une pratique agricole alliant développement durable de l’agriculture et sauvegarde des services écosystémiques à travers la préservation de la biodiversité. Ainsi l’agroforesterie est l’option idéale en attendant le financement vert promis par les partenaires internationaux.
« En plus des ressources forestières existantes, les programmes et projets de reboisement, agroforesterie, etc. pourront favoriser la capacité de mobilisation des ressources financières des États africains sur le marché du carbone et des institutions de la finance climatique. Ces ressources financières pourront servir de ressources additionnelles pour la réalisation des vastes programmes de développement structurants qui contribueront au verdissement de l’Afrique et à affirmer son engagement pour la résilience climatique mondiale », ont recommandé les participants.

MYNA