Washington envisage sérieusement l’ouverture d’une base militaire en Côte d’Ivoire dans un contexte de renforcement de la coopération sécuritaire entre les deux pays.
Cette volonté a été exprimée par le Commandant du Commandement Militaire des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), le Général Michael E. Langley, lors d’une rencontre avec le président Alassane Ouattara, le 29 avril 2024.
Selon des informations recueillies auprès de Jeune Afrique, cette base, qui serait opérationnelle, abriterait non seulement des soldats américains, mais également des équipements de pointe, notamment des drones.
Si les autorités ivoiriennes semblent ouvertes à cette initiative, la question de son emplacement demeure un sujet de discussion, les Etats-Unis privilégiant une implantation à proximité d’un aéroport international du pays.
Cette initiative ne constitue pas une nouveauté dans les relations entre les deux nations. En effet, des pourparlers ont eu lieu en janvier dernier entre des diplomates américains et des représentants ivoiriens concernant l’installation éventuelle d’infrastructures de drones de reconnaissance.
Il s’agit d’un changement stratégique pour les Etats-Unis, qui envisagent désormais d’opérer depuis les Etats côtiers d’Afrique de l’Ouest.
Cette proposition de Washington à Abidjan soulève cependant des préoccupations et des critiques, notamment en raison de la récente polémique entourant la présence militaire américaine dans la région.
En effet, le Niger a récemment dénoncé un accord de coopération militaire avec les Etats-Unis, qualifiant la présence des forces américaines sur son sol d' »illégale ». Cette situation a conduit à la fermeture de la base 201 et au retrait des soldats américains du pays.
Si le projet américain de base militaire en Côte d’Ivoire se concrétise, il s’agirait de la deuxième base étrangère sur le sol ivoirien, après celle de la France. Une évolution qui pourrait avoir des répercussions significatives sur la dynamique géopolitique de la région.
Source : Autre presse