Le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci) a dénoncé les pratiques qui affaiblissent les entreprises et plombent l’économie nationale, lors d’un point de presse ce mercredi 2 mars 2022 au Plateau. « Pérennisation des entreprises ivoiriennes, préservation des emplois, survie des fournisseurs de l’Etat et l’industrialisation de la Côte d’Ivoire », était l’objet de cette communication.
Le Synafeci par la voix de son président Faustin Gré réclame le règlement intégral de la première vague de factures soumises au paiement à la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) sur instruction du Ministre de l’Economie et des Finances Coulibaly Adama. Pour lui, certains paiements effectués sont « insignifiants, dérisoires et esclavagistes ».
« Le Synafeci attend toujours le paiement de cette première vague de facture. Le 4 février 2022, nous avons envoyé un courrier au Ministre Adama Coulibaly pour lui dire qu’il faut que les factures soient soldées », a-t-il déclaré.
Le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire a aussi dénoncé le fait que des factures ne soient pas engagées au paiement après exécution des marchés, et ce pour absence de couverture budgétaire. Il a cité le cas d’un fournisseur de l’Etat qui rencontre des difficultés et qui n’est toujours pas rentré en possession de ses fonds après avoir construit un lycée à Agboville en 2020 après un appel d’offre.
« La facture n’est pas encore engagée au paiement par manque de budget selon les responsables de la DAF du Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation », a dénoncé M. Gré.
« Il est inconcevable que des factures de plus de deux ans ne soient pas engagées au paiement pour des raisons de budget surtout après des appels d’offre dont les prestations sont fournies ou exécutées y comprises également les commandes gré à gré ou appel d’offres restreint. Souvent les avances de démarrage n’existent pas », a affirmé le président du Synafeci.
Aussi a-t-il appelé le Ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, le Directeur général du Budget, l’Autorité nationale de régulation des marchés publics ainsi que le Directeur général des marchés publics, à veiller sur toutes les tâches qui se font dans leur département.
Le Synafeci a également dénoncé les menaces de mort et intimidations dont sont victimes ses avocats mais aussi ses membres qui sollicitent l’intervention de leurs organisations syndicales toutefois qu’ils ont des difficultés à rentrer en possession de leur argent.
MYNA