Le président de l’Union des Comores et président de l’Union africaine (UA), Azali Assoumani, a invité, le mercredi 8 novembre à Marrakech au Maroc, les gouvernements africains à encourager la création d’un secteur privé orienté vers la transformation des Chaînes de valeur mondiales (CVM).
Assoumani s’exprimait lors d’un panel présidentiel, tenu dans le cadre des travaux de la 4e édition du Forum pour l’Investissement en Afrique (AIF).
« Pour libérer les chaînes de valeur de l’Afrique, il faut continuer à éliminer les obstacles aux opérations commerciales et améliorer les compétences de la main d’œuvre pour le secteur manufacturier », a-t-il fait savoir.
Pour lui, il est crucial pour le continent d’investir dans les infrastructures productives. Ainsi que d’approfondir l’intégration régionale avec la ZLECAF et de mettre en place des protocoles de libre-échange.
« La libération des chaînes de valeur de l’Afrique constitue un défi majeur pour la plupart des pays du continent, qui, malgré sa richesse, continue d’exporter des produits bruts à faible valeur ajoutée et à transformer très peu de produits », a-t-il insisté.
Avant de conclure que toutes ces actions vont mettre fin à l’immigration clandestine des jeunes africains vers le continent européen. « Si les jeunes trouvent du travail et s’épanouissent sur le continent, il n’y a pas de raisons qu’ils aillent se tuer dans la mer en tentant de rejoindre l’Europe », a-t-il souligné.
Le Président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, lui a appelé les dirigeants à collaborer avec les partenaires au niveau continental et mondial pour faire face à ces défis et transformer les obstacles en opportunités.
Mme Samia Suluhu Hassan, Présidente de la Tanzanie, a mis le doigt sur le problème de la connectivité en Afrique. C’est pourquoi, elle a plaidé pour un investissement massif dans la connectivité interne entre les pays africains.
Ce peut se faire grâce à « des partenariats avec le secteur privé en développant un environnement favorable incitant à investir dans les infrastructures ».
Le Premier ministre du Rwanda, Édouard Ngirente, a lui appelé à de faire preuve de synergie, de cohésion et de collaboration au niveau de tout le continent pour libérer les chaînes de valeur.
Pour lui il est aujourd’hui nécessaire de gérer les secteurs à risques, faciliter la circulation entre les pays en travaillant sur la connectivité et planifier stratégiquement en tant que continent pour attirer des investisseurs africains et externes.
Pour sa part, la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a placé le problème de la libération de la chaîne de valeur dans le sillage des autres défis qu’il faut relever, notant qu’il ne faut pas se focaliser à un problème au détriment de l’autre.
Ce panel présidentiel s’est penché sur les moyens d’accélérer le développement industriel de l’Afrique et explorer la meilleure façon d’accroître la valeur ajoutée sur le continent.
Source : Autre presse