Le Pdci et la plateforme de l’opposition en marche/Guikahué (Pdci) annonce: «Avant le 15 septembre, nous allons avoir un grand meeting de lancement de nos activités avec le Fpi»
Pr Maurice Kakou Guikahué, Chef du Secrétariat exécutif du Pdci-Rda, a rencontré les délégués départementaux et communaux, ce mardi 27 aout 2019 au siège du parti à Cocody. Après cette réunion d’information et d’échanges, il s’est prêté aux questions des journalistes. Entretien.
Monsieur le secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda, professeur Maurice Kakou Guikahué, que peut-on retenir de cette réunion que vous venez d’avoir avec les délégués départementaux et communaux?
Nous venons d’avoir une réunion très importante. Vous savez que depuis le 20 juillet, nous avons entrepris des rencontres dans les zones. Nous avons déjà fait cinq (05) zones et il reste celle du nord. En attendant, nous avons fait un bilan partiel des premières rencontres. Nous avons dit notre satisfaction quant à la mobilisation dans toutes les zones que nous avons parcourues. Que ce soit au Sud, à l’Ouest, à l’Ouest Montagneux, au Centre et à l’Est, il y a eu près de 85% des personnes ciblées qui sont venues aux différentes rencontres. C’était donc pour féliciter les uns et les autres et les remercier pour la qualité de l’accueil. A cette réunion avec les délégués, nous avons surtout parlé du calendrier du dernier trimestre de l’année 2019 qui va commencer d’abord par la formation du Grand Conseil régional. Après le Bureau politique, il faut former le Grand Conseil régional qui est ponctué aussi par la formation des commissions techniques nationales et aussi par la rédaction des livres blancs des zones. Parce que quand nous avons fait les réunions des zones, les militants sont intervenus par région. Il faut donc maintenant faire la synthèse. Nous avons également fait le compte rendu aux délégués de la rencontre que nous avions eue avec Charles Blé Goudé et parlé du lancement de nos activités conjointes avec le Fpi de Gbagbo. Donc avant le 15 septembre, nous allons avoir un grand meeting de lancement de nos activités avec le Fpi. Ce meeting se tiendra à Abidjan probablement au stade Champroux. Nous avons également annoncé un grand meeting qui se tiendra à Yamoussoukro le 19 octobre 2019. Parce que le 18 octobre a un double sens pour le Pdci-Rda. C’est la date anniversaire de naissance du président Houphouët Boigny mais également la date de création du Rda à Bamako. Donc nous avons décidé de graver cette date dans les annales du parti cette année. Le 18 octobre nous ferons des prières. Il y aura des activités organisées par la délégation de Yamoussoukro et le lendemain samedi les militants vont venir de toutes les régions de Côte d’Ivoire pour un grand meeting présidé par le président Henri Konan Bédié. Ce meeting fera le bilan des six (06) réunions des zones. Mais aussi il s’agira aussi de mettre fin à la désinformation qui est en cours. Des dirigeants du Rhdp qui à tout bout de champs disent qu’ils ont vidé le Pdci-Rda. Au lieu de faire des discours, on va démontrer par A plus B que le Pdci-Rda est encore vivant, que le Pdci-Rda est encore plus vigoureux qu’avant qu’il y ait quelques départ. On répondra donc à cet objectif et au mois de novembre il y aura la grande réunion du Bureau politique qui va fixer la date et le lieu et définir le thème de la Convention du choix de candidature et le militant du Pdci-Rda qui va porter notre candidature à l’élection présidentielle de 2020.
Vous avez aussi donné des diligences aux délégués ?
Oui, les diligences, c’est de déposer les listes, d’abord, les livres blancs, les listes des membres coptés au Grand conseil régional, les listes de ceux qui seront dans les commissions techniques nationales.
Quelles sont les dispositions prises pour la cérémonie du 19 octobre à Yamoussoukro ?
Nous sommes des organisateurs, le comité d’organisation local est piloté par le délégué de Yamoussoukro, le maire Gnrangbé Kouakou Jean, mais le meeting va se passer à la place Jean Paul II. Nous allons remplir cette place.
Par rapport à la liste du Bureau politique publiée, il y a des recommandations ?
Des gens auraient souhaité qu’on prenne tout le monde, mais on ne peut pas. C’est quand même un bureau politique, on ne peut pas. On a fixé un quota. Cependant comme toute œuvre humaine, il y a quelques difficultés. Par exemple, il y a quelques anciens membres du Bureau politique dont les noms ne sont pas sur la liste. Quand on fait le point, c’est à peu près 5 personnes. Il y a quelques membres du Bureau politique qui ont réagi pour dire qu’ils ne veulent plus être membres du Bureau politique. On sait les pressions que les gens subissent. On était au courant de tout ça. On avait une dizaine de personnes qui ne nous semblaient pas claires. Mais si on ne les mettait pas, elles auraient pris ça comme prétexte pour dire que le président Bédié les a exclues du parti. On les a mis quand même et ça n’a pas loupé, elles commencent à se découvrir. Donc, nous savons, rien ne nous surprend. Et puis, il y a deux délégations dont les listes, ne sont pas arrivées à temps. On ne pouvait pas les attendre et puis il y a quelques réglages à faire sur des noms. Grosso modo, comme ils l’ont dit eux-mêmes, dans 99% des cas, le travail a été bien fait. Nous allons donc retoucher la liste et en parler au président du parti.
Vous revenez d’une mission à travers 5 zones du pays, quel constat ressort de cette tournée ?
C’est l’engouement. Ça fait longtemps, je suis au secrétariat du Pdci. J’ai fait souvent des missions, je suis mobilisateur, organisateur, mais là, c’est l’engouement et nous sommes surpris au-delà de nos espérances. Le taux de participation, c’est au-delà de 85%. A Daloa, on devait rencontrer 2300 personnes, nous étions 2000.
Cela démontre la vitalité du parti ?
Ah oui. Les gens veulent se faire voir, ils veulent savoir que le Pdci est là et ils sont très heureux de nous voir. Ce qui ressort souvent des discours qu’ils tiennent, c’est qu’ils sont heureux que nous ayons rompu avec le Rhdp. Ça c’est vraiment la grande satisfaction des militants du parti.
A Daoukro, l’ensemble des participants a demandé unanimement que le choix du Pdci pour la présidentielle se porte sur le président Bédié ?
Ça a commencé par le grand Ouest à Duékoué. D’abord, à l’Ouest, il y a quelqu’un qui a pris la parole pour dire qu’au lieu de chercher un candidat, nous avons déjà un candidat tout fait qui est le président Henri Konan Bédié. Il n’y a pas eu de réaction négative dans la salle. A l’Ouest, il y a eu une motion et c’était la liesse quand la motion a été lue. Donc, c’est un partage et puis la zone Centre a dit la même chose. A l’Est aussi, c’est la même chose.
Le président Bédié a dit qu’il était prêt si les militants lui demandaient ?
Dans tous les cas, la tradition c’est que même si les militants ne lui demandent pas, la responsabilité incombe au président Bédié. Je l’ai dit au « Fauteuil blanc » du Nouveau Réveil, qu’on laisse le président Bédié s’organiser, rentrer en méditation pour nous sortir le meilleur choix.
Vous avez présidé une réunion extraordinaire du secrétariat exécutif, dans la matinée, est ce qu’on peut avoir un aperçu du contenu de cette réunion ?
Il s’agissait de préparer la réunion des délégués de cet après-midi. Le président avait donné des instructions à Paris sur le calendrier du dernier trimestre. Je ne pouvais pas en parler aux délégués sans informer le secrétariat. Donc, nous avons réuni le secrétariat qui est prêt à exécuter les instructions du président et nous avons transmis tout ça aux délégués pour que ce soit des actions concrètes et réussies.
Propos recueillis par D. Sory et DKM