Alors que les rebelles du Tigré gagnent du terrain, le gouvernement éthiopien, qui a déclaré l’état d’urgence mardi 2 novembre, se voit durement sanctionné par son allié américain
Le gouvernement éthiopien a déclaré l’état d’urgence dans l’ensemble du pays, a annoncé mardi un média d’État, alors que les rebelles tigréens, qui affrontent les forces progouvernementales depuis un an, ont revendiqué ce week-end la prise de deux villes stratégiques.
« L’état d’urgence vise à protéger les civils contre les atrocités commises par le groupe terroriste TPLF dans plusieurs régions du pays », a rapporté Fana Broadcasting Corporate, faisant référence aux rebelles du Front de libération peuple du Tigré.
Le TPLF a revendiqué ces derniers jours la prise de Dessie et de Kombolcha, deux villes situées à un carrefour routier stratégique à quelque 400 kilomètres au nord d’Addis Abeba, sans exclure de marcher sur la capitale. Le gouvernement a démenti avoir perdu le contrôle de ces villes mais si elle se confirmait, leur prise marquerait une nouvelle étape majeure dans le conflit qui dure depuis un an.
Les communications sont coupées dans une grande partie du nord de l’Éthiopie et l’accès des journalistes est restreint, rendant difficile toute vérification indépendante des positions sur le terrain.
Les États-Unis menacent
De son côté, le président américain Joe Biden a annoncé mardi qu’il annulait d’importants avantages commerciaux accordés à l’Éthiopie, intensifiant la pression sur son allié historique en raison de violations des droits humains perpétrées dans le cadre de la campagne militaire autour de la région dissidente du Tigré.
Parallèlement, l’émissaire américain a demandé aux rebelles du Tigré de ne pas marcher sur la capitale, Addis Abeba.
Source: Autre presse