L’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo a assisté à une cérémonie religieuse dans la commune populaire de Yopougon qui est par ailleurs son fief électoral. Il a profité de cette occasion pour demander pardon à la communauté évangélique de Côte d’Ivoire pour les préjudices subis pendant la crise post-électorale de 2010-2011.
C’est l’Eglise Baptiste Œuvre et Missions du Pasteur Yayé Dion Robert qui a abrité cette cérémonie organisée le dimanche 13 février par le Consistoire des Protestants des Evangéliques de Côte d’Ivoire (CPECI)
« Cher frère, ma première parole c’est de dire Yako à l’Eglise Évangélique. Yako ! Yako, parce que quand j’ai été arrêté en Avril 2011, certaines personnes, pas trop, cultivées, ont estimé qu’il fallait attaquer et décimer les évangéliques car, pour eux, j’étais leur fruit et ils étaient ma base. Donc il fallait les attaquer. Il y a des pasteurs qui ont été tués, des églises vandalisées même celle-ci. Il y a des églises sur lesquelles on a tiré des balles réelles. Au nom de ceux qui ont fait ça, je voudrais dire pardon à toute l’Église Évangélique et lui demander de faire comme Jésus, de pardonner, non pas seulement en paroles mais dans les faits », a indiqué Laurent Gbagbo.
Le Président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire a demandé aux chrétiens évangéliques d’accorder le pardon à leurs bourreaux comme l’a fait le Seigneur JESUS-CHRIST.
« Quand Jésus était dans le jardin et qu’ils sont venus l’arrêter, Pierre le fougueux a coupé l’oreille d’un des soldats mais Jésus l’a sermonné. Parce que s’il fallait répondre à la brutalité par la brutalité, qui mieux que Jésus avait en son pouvoir la brutalité suprême. Il pouvait demander que les gens soient détruits et ils allaient être détruits », a-t-il affirmé avant de poursuivre : « Mais pour nous autres, pour pouvoir nous enseigner, il a dit de laisser faire pour que nous comprenions aujourd’hui le sens qu’il était venu faire sur terre hier. Il a sermonné Pierre et il s’est laissé arrêter. Il s’est laissé juger, il s’est laissé condamner, il s’est laissé crucifier et il s’est laissé enterrer ».
MYNA